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TOP DÉCOUVERTES 2020

Pendant de longs mois, les cinémas ont été fermés. Les confinements ont été l’occasion, malgré cela, de prendre le temps de faire de nouvelles découvertes cinématographiques, issues d’horizons et d’époques diverses. Cette étrange année semble toute indiquée pour faire le bilan de ces films découverts à la maison pour la plupart, et qui l’ont également rythmée dans toute cette torpeur ! Voici, donc, une sélection de 30 films qui auront marqué mon année 2020.


TOP DÉCOUVERTES 2020

L’Inhumaine (Marcel L’Herbier, 1924)

Affiche de L'Inhumaine (1924)
Affiche de L’Inhumaine (1924)

Certainement mon plus grand coup de cœur de l’année écoulée ! Véritable claque esthétique, à la beauté plastique entêtante, L’Inhumaine est un film dont les images s’impriment durablement dans l’esprit du spectateur, nous touchant grâce à la magie cinématographique (autant artistique que technique) qui s’en dégage et qui opère. On emploie parfois ce terme à outrance, mais L’Inhumaine est un chef d’œuvre.

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La Lettre Ecarlate (Victor Sjöström, 1926)

Affiche de La Lettre Écarlate (1926)
Affiche de La Lettre Écarlate (1926)

La Lettre Écarlate est un film d’une grande puissance dramatique, duquel émane une grande force. Parfois plus évocateur dans ses représentations de la nature (Terje Vigen, 1917) ou dans ses pérégrinations dans le genre fantastique (La Charrette Fantôme, 1921), le cinéaste suédois revient à quelque chose de plus terre à terre, qui ne manque pas d’être éloquent, capitalisant sur la puissance des images, et porté par ses acteurs principaux. Une nouvelle grande œuvre de sa part.

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Tabou (Friedrich-Wilhelm Murnau, 1931)

Affiche de Tabou (1931)
Affiche de Tabou (1931)

Même dans le paradis le plus immaculé, loin de l’emprise de l’homme moderne, où tout semble simple, heureux et docile, peut se déchaîner l’enfer. Murnau propose ici un vibrant film-testament, bouclant la boucle démarrée avec Faust, dans un retour aux sources d’une beauté impressionnante et envoûtante, parvenant à saisir l’essence de la vie et de l’amour, concluant, hélas prématurément, mais merveilleusement, une filmographie unique et monumentale.

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La Poursuite infernale (John Ford, 1946)

Affiche de La Poursuite infernale (1946)
Affiche de La Poursuite infernale (1946)

Ce qui fait la beauté de cette Poursuite infernale, ce n’est pas juste son histoire, c’est la beauté, la pureté et le sens des images, particulièrement forts ici. Les choix de lumière et de cadrage sont toujours judicieux, tout passe par l’image, et John Ford dissémine un peu de perfection dans chaque plan.

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En Quatrième vitesse (Robert Aldrich, 1955)

Affiche d'En quatrième vitesse (1955)
Affiche d’En quatrième vitesse (1955)

En quatrième vitesse ne manque pas de noirceur, ni de cynisme, mais c’est un film qui dégage une énergie particulière. On ne perd pas une miette de cette enquête palpitante à souhait, menée de main de maître par Robert Aldrich (futur réalisateur de Qu’est-il arrivé à Baby Jane ? et des Douze Salopards, entre autres). Tout marche simplement parce que c’est du très bon cinéma, et même si on finit par connaître le dénouement, on a envie d’y retourner.

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Chantons sous la pluie (Stanley Donen & Gene Kelly, 1952)

Affiche de Chantons sous la pluie (1952)
Affiche de Chantons sous la pluie (1952)

Chantons sous la pluie déborde de cinéma, avec ces acteurs magnétiques, avec cette beauté réjouissante, avec ces séquences musicales monumentales, apportant une touche d’onirisme au film, qui évoque toute la magie qui émane du septième art. Ce n’est pas qu’un instant d’allégresse ponctué de belles musiques qui nous donnent le sourire ou nous émeuvent, c’est un film d’une richesse folle, racontant le cinéma en étant lui-même plein de cinéma. Le statut de classique du film de Stanley Donen et de Gene Kelly ne fait plus aucun doute, même si le public de l’époque lui a réservé un accueil très timide. Aujourd’hui, on ne peut qu’être pris d’admiration devant une œuvre à la fois si douce et si vertigineuse, célébrant un art qui nous fait vibrer, qui nous anime, et dont nous avons besoin.

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Rebecca (Alfred Hitchcock, 1940)

Affiche de Rebecca (1940)
Affiche de Rebecca (1940)

Un deuil impossible, le passé comme une prison. Rebecca happe le spectateur dans cette ambiance onirique où règne la présence invisible de celle qui n’est plus. Hitchcock émerveille, effraie, et sème le doute pour mieux explorer les mécanisme de la conscience.


La Chute de la maison Usher (Jean Epstein, 1928)

Affiche de La Chute de la maison Usher (1928)
Affiche de La Chute de la maison Usher (1928)

La Chute de la Maison Usher regorge d’idées visuelles, installant une atmosphère fantastique teintée de mélancolie et de détresse. Ce montage, ces ralentis et autres nombreux effets, rendent le film très poétique et évocateur. Tout ce que j’aime dans le cinéma de cette époque !


L’Etudiant de Prague (Paul Wegener & Stellan Rye, 1913)

Affiche de L'Etudiant de Prague (1913)
Affiche de L’Etudiant de Prague (1913)

L’Etudiant de Prague est bel et bien un film fondateur de l’expressionnisme et du cinéma allemand. On y retrouve le double maléfique, le personnage manipulateur, l’impuissance face à la fatalité… Nous sommes au prémices, mais on sent une influence très forte sur les prochaines années de l’histoire du cinéma allemand.

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Chien enragé (Akira Kurosawa, 1949)

Affiche de Chien enragé (1949)
Affiche de Chien enragé (1949)

Kurosawa nous offre un très bon polar avec Chien enragé. Dans cette atmosphère orageuse et étouffante se reconstruit une société traumatisée par la guerre, où les individus portent le poids de leur culpabilité et cherchent l’espoir.

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L’Horloger de Saint-Paul (Bertrand Tavernier, 1974)

Affiche de L'Horloger de Saint-Paul (1974)
Affiche de L’Horloger de Saint-Paul (1974)

C’est un premier long-métrage plein d’humanité que nous offre Bertrand Tavernier avec L’Horloger de Saint-Paul. La perte de communication entre les générations, ressentie à travers le jeu d’un Philippe Noiret très touchant. Je me suis senti très concerné par ce film.


L’Etrange Incident (William A. Wellman, 1943)

Affiche de L’Étrange incident (1943)
Affiche de L’Étrange incident (1943)

Il ne faut pas plus de 75 minutes à L’Étrange incident pour nous marquer durablement, et nous laisser pantois. Tout n’est que certitudes, et, pourtant, leur mise à mal nous fait tomber de haut. L’intrigue et le scénario sont simple, mais l’universalité du propos, la superbe photographie baignant dans une atmosphère nocturne presque onirique, et l’intensité mise dans la prestation des acteurs font de ce film assez peu connu une oeuvre puissante et révoltante, dont les dernières minutes reflètent parfaitement la sensation que nous éprouvons alors nous-même. Les temps changent, mais l’histoire se répète, et un jour comme un autre se lève…

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Le Convoi de la Peur (William Friedkin, 1977)

Affiche du Convoi de la peur (1977)
Affiche du Convoi de la peur (1977)

Retour à l’état sauvage, aventure périlleuse et suicidaire dans un enfer vert, film-monstre à la production chaotique, Le Convoi de la peur marque les esprits. Dépourvu des stars initialement prévues à l’affiche (Steve McQueen, Marcello Mastroianni, Lino Ventura), véritable échec financier à sa sortie, la faute, très certainement, à la sortie du premier Star Wars une semaine auparavant, le film de William Friedkin a su, comme un certain nombre d’œuvres que l’on pourrait qualifier de « maudites », s’imposer comme un vrai incontournable. Un statut mérité, tant ce voyage haletant aux confins du monde et de l’humanité vaut le détour.

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Faute d’amour (Andreï Zviaguintsev, 2017)

Affiche de Faute d'amour (2018)
Affiche de Faute d’amour (2017)

Avec Le Bannissement et Elena, notamment, le cinéaste heurtait déjà le spectateur, il le mettait dans une posture délicate face à ces personnages prenant des décisions aux conséquences dramatiques mais aux motivations humaines avant tout. Faute d’amour s’inscrit dans la même lignée, faisant une nouvelle fois de l’enfance la première victime de la situation. Chacun s’enferme et suit un chemin aux débouchés déplaisants et sans saveur, et la solidarité n’éclot plus que lorsque règne le désespoir. Dans une atmosphère glaciale et glaçante, Faute d’amour broie les individus avec la poigne mécanique d’un société déshumanisée, et laisse le spectateur face à une véritable désolation émotionnelle.

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Cœur Fidèle (Jean Epstein, 1923)

Affiche de Cœur Fidèle (1923)
Affiche de Cœur Fidèle (1923)

Cœur fidèle marque surtout par sa beauté, cette capacité à représenter des tourments intérieurs avec des moyens nouveaux, beaux et poétiques. Énormément de tristesse et de malheur se dégagent de ce tableau à l’ambiance désespérée, et c’est ce qui touche le spectateur, qui sera notamment marqué par le regard perçant et hautement communicatif de Gina Manès. Ce n’est que l’un des tous premiers films de Jean Epstein et, pourtant, il montre déjà ici de très belles choses, qui augurent ses futures grandes œuvres, sont celle-ci fait déjà partie.

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L’Inconnu (Tod Browning, 1927)

Affiche de L'Inconnu (1927)
Affiche de L’Inconnu (1927)

Lon Chaney incarne ici un homme dépourvu de bras qui se produit dans des spectacles dans un cirque. On retrouve le personnage de l’estropié, ce qui n’est pas une première chez Chaney, comme dans The Penalty, par exemple. Sauf qu’ici, il s’agit d’une mascarade, l’homme étant bien pourvu de ses deux bras. Mais il doit préserver le mensonge, pour rester près de celle qu’il aime, et qui a peur des mains des hommes. Mais, comme la plupart des personnages campés par Chaney, Alonzo va devoir basculer, sombrer dans le mal et montrer la facette diabolique de son être. C’est un film qui augure en grande partie ce que Browning montrera plus tard dans Freaks, avec une nouvelle superbe prestation de Lon Chaney, dont, au cours d’une scène, nous entendrions presque son rire démoniaque.


Ascenseur pour l’échafaud (Louis Malle, 1958)

Affiche d'Ascenseur pour l'échafaud (1958)
Affiche d’Ascenseur pour l’échafaud (1958)

Ce n’est pas très courageux l’amour. Peut-être n’est-il pas courageux, mais il est certain qu’il a ses caprices et ses aléas, que les protagonistes d’Ascenseur pour l’échafaud, face à la certitude de leurs sentiments et de leur force, n’étaient jamais véritablement prêts à affronter. Tout fonctionne dans ce superbe film noir à la photographie sublime, attrapant immédiatement le spectateur pour ne jamais le relâcher avant le dénouement final. Tout est beau, éloquent, intelligent, logique, humain. On se laisse happer par la magie qui émane de ce très beau moment de cinéma, et on se laisse envoûter une dernière fois par les superbes mélodies de Miles Davis, qui continuent de nous hanter encore longtemps.

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3 h 10 pour Yuma (Delmer Daves, 1957)

Affiche de 3 h 10 pour Yuma (1957)
Affiche de 3 h 10 pour Yuma (1957)

3 h 10 pour Yuma nous plonge dans un jeu psychologique dangereux, qui met le héros du film et le spectateur sous tension. Les certitudes et la morale sont sans cesse secouées, notamment à cause du personnage de Ben Wade, ambivalent et malin, que Glenn Ford incarne à merveille.

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Les Forbans de la nuit (Jules Dassin, 1950)

Affiche des Forbans de la nuit (1950)
Affiche des Forbans de la nuit (1950)

Les Forbans de la nuit est un film extrêmement tragique et sombre. Une fuite perpétuelle face aux conséquences d’une ambition destructrice, incarnée par un Richard Widmark complètement habité. Intense, cruel et remarquable !

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Dans la nuit (Charles Vanel, 1929)

Affiche de Dans la nuit (1929)
Affiche de Dans la nuit (1929)

Unique long-métrage réalisé par Charles Vanel, Dans la nuit impressionne par sa force et par le travail réalisé sur l’ambiance, très sombre, presque horrifique, ainsi qu’un suspense haletant.

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Lettre d’une inconnue (Max Ophüls, 1948)

Affiche de Lettre d'une inconnue (1948)
Affiche de Lettre d’une inconnue (1948)

Impossible de ne pas être touché(e) par Lettre d’une inconnue. Max Ophüls propose un mélodrame d’une beauté saisissante, une histoire d’amour aussi sublime que cruelle, innocente et triste. La nostalgie règne dans cette valse sentimentale entre ombres et lumières.

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Vera Cruz (Robert Aldrich, 1954)

Affiche de Vera Cruz (1954)
Affiche de Vera Cruz (1954)

Vera Cruz n’est pas juste un western, c’est aussi un excellent film d’aventure, haletant, riche en rebondissements et haut en couleurs. Un duo légendaire, des seconds rôles marquants, encore une très belle découverte chez Robert Aldrich !

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Quand la ville dort (John Huston, 1950)

Affiche de Quand la ville dort (1950)
Affiche de Quand la ville dort (1950)

Tableau d’une société où le crime est devenu un moyen de subsistance comme un autre, vision d’un rêve américain perdu, Quand la ville dort est d’une grande noirceur. Un film sec et proche de ses personnages, acculés par la peur, rattrapés par une réalité chassant leurs rêves.

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Main basse sur la ville (Francesco Rosi, 1963)

Affiche de Main basse sur la ville (1963)
Affiche de Main basse sur la ville (1963)

Avec Main basse sur la ville, Francesco Rosi propose un film captivant sur la politique italienne, parvenant à retranscrire toute la complexité de cet univers en étant limpide dans la description de ses coulisses. Un film d’une très grande intelligence.

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La Griffe du passé (Jacques Tourneur, 1947)

Affiche de La Griffe du passé (1947)
Affiche de La Griffe du passé (1947)

Mus par une forme de désespoir et par la fatalité, les personnages de La Griffe du passé se retrouvent pris au piège dans une véritable toile d’araignée. Coups bas, trahisons… Le tout nous plonge dans un suspense qui nous fait monter en pression tout au long du film.

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Tchao Pantin (Claude Berri, 1983)

Affiche de Tchao Pantin (1983)
Affiche de Tchao Pantin (1983)

Un drame proche des petites gens qui doivent lutter pour survivre, quand elles en ont encore la volonté. J’ai été happé par cette atmosphère mélancolique et nocturne plombée par la routine et cette violence contagieuse et irrépressible.


La Maison du Mystère (Alexandre Volkoff, 1923)

Affiche de La Maison du mystère (1923)
Affiche de La Maison du mystère (1923)

Petite entorse à la règle avec l’intégration d’un feuilleton dans ce classement ! Suspense, trahisons, rebondissement, action : La maison du mystère est un serial très plaisant et inventif nous tenant en haleine pendant 10 épisodes. Une autre pépite de L’Albatros, avec un duo (ou plutôt duel) d’acteurs de légende : Charles Vanel et Ivan Mosjoukine.

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La Rue Rouge (Fritz Lang, 1945)

Affiche de La Rue Rouge (1945)
Affiche de La Rue Rouge (1945)

La Rue Rouge, c’est l’histoire d’un homme sans histoires, où chaque bribe d’espoir, d’optimisme et d’honnêteté est aussitôt balayé d’un revers de main. La prise au piège dans un engrenage destructeur, une nouvelle fois superbement racontée et filmée par Fritz Lang.

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La Part des anges (Ken Loach, 2012)

Affiche de La Part des anges (2012)
Affiche de La Part des anges (2012)

J’aime beaucoup l’humanité qui se dégage des films de Ken Loach. La Part des Anges ne fait pas exception, où les laissés pour compte obtiennent enfin leur « part des anges« , et où la découverte d’une vocation permet enfin d’entrevoir un avenir meilleur.


Le Grand Chantage (Alexander Mackendrick, 1957)

Affiche du Grand Chantage (1957)
Affiche du Grand Chantage (1957)

Le Grand Chantage ne laisse pas le moindre répit au spectateur. Avec ses dialogues tirés au cordeau, il établit le portrait de manipulateurs invétérés, voulant tout posséder et dominer. Tout le monde se joue de tout le monde. Soutenu, cruel, intelligent, un très bon cru.

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Enormément de belles découvertes, donc, au cours de cette année tumultueuse ! Et, je l’espère, plein d’autres encore à l’avenir. Et vous quelles ont été vos belles découvertes récemment ? N’hésitez pas à le partager en commentaires !

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

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