On ne vit que deux fois (Lewis Gilbert, 1967) – Critique & Analyse
A peine sortis de l’eau dans Opération Tonnerre, nous voici dans l’espace dans On ne vit que deux fois ! A nouveau, un sinistre complot se trame, et notre agent secret va devoir se rendre à l’autre bout du monde, au Japon, pour enquêter.
Fiche du film
- Genre : Action, Aventure, Espionnage
- Réalisateur(s) : Lewis Gilbert
- Distribution : Sean Connery, Akiko Wakabayashi, Mie Hama, Tetsuro Tamba, Teru Shimada, Donald Pleasence
- Année de sortie : 1967
- Synopsis : Le gouvernement d’un pays asiatique veut provoquer un conflit armé entre les Etats-Unis et l’URSS. Afin de rester dans l’anonymat, il a confié cette mission au terrible SPECTRE. Encore une occasion pour le célèbre James Bond de montrer toutes ses possibilités dans bien des domaines. (SensCritique)
Critique et Analyse
A la fin de ces années 1960, la conquête spatiale bat son plein. Est et Ouest se livrent une vraie bataille pour repousser sans cesse les limites de l’exploration et de la découverte. C’est dans ce contexte que débute On ne vit que deux fois, s’ouvrant dans la stratosphère terrestre, avec la capture d’une capsule spatiale européenne par un étrange engin d’origine inconnue. Cet étrange dispositif rappelle celui mis en place par le Dr No dans James Bond contre Dr. No, qui visait à perturber et détourner le lancement de fusées américaines dans le but de déclencher une guerre entre américains et soviétiques.
« On ne vit que deux fois est un nouvel opus divertissant, qui continue de miser sur une recette qui marche pour plaire au spectateur, mais c’est aussi le reproche qu’on peut lui faire, avec la peur de tomber dans une routine lassante. »
Entre cette similitude et la structuration du récit, ce cinquième film a un petit goût de « On prend les mêmes et on recommence ». James Bond doit retrouver un contact au Japon, enquêter, se confronter à des criminels, pour finir par remonter jusqu’à l’inénarrable SPECTRE, cette organisation que les services secrets du monde entier s’évertuent à contrer pour éviter l’explosion d’un nouveau conflit mondial, le tout aboutissant à une grande bataille finale. La recette, qui a fonctionné lors des précédents films, prend encore plutôt bien dans ce nouveau film, qui fait perdurer cet « esprit James Bond » qui s’est développé petit à petit. On ne vit que deux fois est un nouvel opus divertissant, qui continue de miser sur une recette qui marche pour plaire au spectateur, mais c’est aussi le reproche qu’on peut lui faire, avec la peur de tomber dans une routine lassante.
A vouloir miser sans prendre de risques, on limite les chances de véritablement réussir. Le véritable atout de ce cinquième film est, sans aucun doute, le grand méchant, Blofeld. Celui qui était toujours nommé « Numéro Un », dont on voyait la silhouette et dont on entendait la voix sans jamais en savoir plus, se dévoile véritablement sous les traits de Donald Pleasence, parfaite incarnation du grand chef du SPECTRE, avec son regard perçant et sa mine sinistre. Comme le Dr. No du premier film, il met du temps à apparaître à l’écran, pour cultiver le mystère et rendre cette apparition plus impactante. Même si son temps à l’écran est réduit, il marque les esprits, et c’est ce qui permet justement de le rendre mémorable.
Le fan de James Bond ne boudera pas plaisir devant On ne vit que deux fois, car même si elle a déjà été éprouvée de meilleure manière, la recette fonctionne. On passe un bon moment, même si l’on sent que la saga commence doucement à tourner en rond, ce que l’on ressent particulièrement en voyant les différents films à la suite. On ajoute, à cela, un Sean Connery sur le départ, donnant un parfum de fin de cycle au film, nous faisant espérer un petit air de nouveauté pour le prochain film annoncé, Au service secret de Sa Majesté, ce qui sera, sans aucun doute, le cas.
Bande-annonce du film
Note et avis
En résumé
On prend (presque) les mêmes et on recommence. On ne vit que deux fois reste un opus plaisant, marqué notamment par la première véritable apparition de Blofeld sous les traits de Donald Pleasence, même si l’on sent que la saga commence doucement à tourner en rond.