Les aventures de Robin des Bois, 1938 – Critique & Analyse
« Une année, un film » : Les aventures de Robin des bois, réalisé par Michael Curtiz et William Keighley et sorti le 7 septembre 1938.
Est-il vraiment utile de faire un résumé de l’histoire de Robin des Bois ? Qui ne connaît pas ? Ceux qui ont levé la main, vous pouvez baisser les yeux, mais il n’est jamais trop tard pour rattraper son retard. Alors que le roi Richard Coeur de Lion est parti en croisade et est fait prisonnier par le roi d’Autriche, le frère du roi, Jean, décide de ne pas payer la rançon et de prendre le trône de Richard. Pendant ce temps, les seigneurs de Jean étouffent le peuple, opprimé et assailli par les impôts. Dans la forêt, un leader va prendre le taureau par les cornes et mener la révolte : Robin de Loxsley.
Aujourd’hui, Les aventures de Robin des Bois est considéré, à juste titre, comme un classique du cinéma d’aventure. Il faut dire que les moyens mis à disposition à l’époque étaient assez colossaux. Le budget alloué à la réalisation du film était de 2 millions de dollars, montant qui, converti en dollars d’aujourd’hui, s’élèverait à 315 millions ! Pour donner un ordre d’idée, le budget de production d’Avatar s’élève à 287 millions de dollars. C’est donc dire à quel point ils ont mis le paquet pour ce film. De plus, Les aventures de Robin des Bois bénéficie de la technologie Technicolor, encore bien rare à l’époque, mais qui permet au film de bien vieillir, et d’être plus proche de nous. La présence de couleurs est d’ailleurs plus que bienvenue, à la vue de tous ces beaux costumes aux couleurs chatoyantes.
C’est d’ailleurs un contributeur non négligeable à la gaieté et à l’entrain qu’inspirent ce film. Une joie d’autant plus paradoxale que le climat d’oppression et de paranoïa dans lequel se déroule l’intrigue devrait, justement, inspirer des sentiments tout autres. Entre les manigances du perfide Jean, et la répression sanglante de la révolte, menée par les seigneurs, la révolte semble parfois vaine et bien périlleuse. Mais la gaieté de cœur de Robin des Bois, incarnée par un Errol Flynn au sourire bright omniprésent et imperturbable chasse tous ces démons pour conférer aux aventures de Robin des Bois sa fraîcheur, voire sa candeur.
Sa romance avec Marian avec, notamment, la fameuse scène où il grimpe en haut de la tour du château grâce au lierre accroché à l’extérieur, afin de la rejoindre, est un classique du conte médiéval. Les aventures de Robin des Bois est un modèle du genre, difficilement imitable tant il suit à la perfection les codes du film d’aventures médiéval. Haut les cœurs, mes frères !
Note : 8/10.