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La Vengeance dans la peau (Paul Greengrass, 2007) – Critique & Analyse

Après avoir marché sur les traces de son passé dans La Mémoire dans la peau, puis cherché la rédemption et la paix dans La Mort dans la peau, Jason Bourne vient prendre sa revanche sur ceux qui ont fait de lui un tueur dans La Vengeance dans la peau.


Fiche du film

Affiche de La Vengeance dans la peau (2007)
Affiche de La Vengeance dans la peau (2007)
  • Genre : Action, Espionnage, Thriller
  • Réalisateur(s) : Paul Greengrass
  • Distribution : Matt Damon, Julia Stiles, David Strathairn
  • Année de sortie : 2007
  • Synopsis : Jason Bourne recherche ses origines de tueur à gages, tandis qu’un officier de la CIA et ses agents tente de le capturer pour un assassinat. (SensCritique)

Critique et Analyse

Matt Damon dans La Vengeance dans la peau (2007)
Matt Damon dans La Vengeance dans la peau (2007)

Comme dit le vieil adage, jamais deux sans trois, et c’est donc fort de deux premiers épisodes à succès que La Vengeance dans la peau vient, a priori, offrir une conclusion à la trilogie Jason Bourne. Là où La Mort dans la peau suivait La Mémoire dans la peau à quelques mois ou années près, La Vengeance dans la peau nous ramène légèrement en arrière, nous faisant revenir vers la fin de La Mort dans la peau, avec lequel il vient s’imbriquer pour conclure la quête de Jason Bourne. Toujours traqué par ceux qui ont fait de lui un tueur, il vient cette fois mener la contre-attaque pour mettre un terme à cette vie de fugitif et obliger les responsables de la situation à régler des comptes, comme l’indique très bien le titre original du film, The Bourne Ultimatum.

« La Vengeance dans la peau complète le cycle en effectuant un retour aux sources du mal, pour savoir comment tout a commencé, et mettre un visage sur les instigateurs du projet Treadstone. »

Un peu à l’instar des deux films précédents, La Vengeance dans la peau cherche rapidement à nous faire ressentir la complexité de l’entreprise, montrant que Jason Bourne s’apprête à mener un combat contre un ennemi puissant, bien caché, qui semble le dépasser. Maintenant que les bases ont pu être posées, La Vengeance dans la peau complète le cycle en effectuant un retour aux sources du mal, pour savoir comment tout a commencé, et mettre un visage sur les instigateurs du projet Treadstone. Après les questions vient le temps des réponses, et c’est probablement pour cela que ce troisième film va s’orienter encore un peu plus vers le registre de l’action, toujours avec le concours de la réalisation nerveuse de Paul Greengrass.

Matt Damon dans La Vengeance dans la peau (2007)
Matt Damon dans La Vengeance dans la peau (2007)

On retrouve ici ce même dynamisme dans la construction des plans et du rythme, avec des plans souvent courts, une caméra en mouvement, toujours dans cette volonté de créer un sentiment d’urgence, d’immersion, et de faire ressentir au spectateur le fait que tout est chronométré, que le temps est compté et qu’il faut agir vite pour ne pas être dépassé par la situation. Cela débouche sur des séquences extrêmement intenses, à l’image de celle de la gare londonienne, ou de la longue course poursuite au Maroc, où l’on se retrouve pris à la gorge et pleinement embarqué dans l’action, tout allant très vite, sans pour autant donner l’impression de manquer des éléments ou de lisibilité. C’est pour cela que La Vengeance dans la peau, bien que beaucoup plus musclé que le premier film par exemple, ne perd pas en intérêt ou ne dénature pas l’esprit de la saga, puisque nous sommes toujours dans une idée de continuité et de suite logique des choses.

Intense et vengeur, La Vengeance dans la peau offre donc une conclusion tout à fait satisfaisante à cette trilogie (même si l’on sait que deux autres films, dont un « vrai » Jason Bourne sont sortis depuis), permettant de boucler la boucle et de clore le dossier Treadstone. Tout en constituant un bloc racontant une histoire globale, chacun des trois films parvient à créer ses propres enjeux et à avoir sa propre identité pour que le tout ait une véritable cohérence. C’est ce qui fait sûrement la qualité et l’intérêt de la saga Jason Bourne, qui trouve le bon équilibre entre espionnage et action, et qui arrive à donner au cinéma un nom qui parle au grand public.

Note et avis

En résumé

Vengeur et musclé, La Vengeance dans la peau offre une bonne conclusion à une trilogie très intéressante, trouvant le bon équilibre entre action et espionnage.

Note globale
7.5/10
7.5/10

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

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