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1 jour, 3 films à découvrir #40

Le déconfinement a officiellement commencé, mais les cinémas restent hélas fermés pour le moment. Alors continuons à chercher le cinéma où nous pouvons le trouver et en profiter ! Tous les jours, trois conseils de films à découvrir avec, idéalement, la possibilité de les visionner en VOD ou en ligne grâce aux différentes offres disponibles. 

Affiche de Ninotchka (1939)
Affiche de Ninotchka (1939)

Ninotchka (Ernst Lubitsch, 1939)

Synopsis : Une jeune Soviétique, incorruptible et autoritaire, en mission officielle à Paris, s’éprend d’un aristocrate qui représente tout ce qu’elle est censé détester.

Lubitsch propose donc, ici, une nouvelle fois, de faire s’effondrer les façades. Comme très souvent chez le cinéaste, l’aristocratie en prend pour son grade, mais à la vue du contexte géopolitique de l’époque, Ninotchka expose un point de vue plus politique, parvenant à pointer du doigt l’influence des différentes doctrines idéologiques régissant le monde du début du XXe siècle sur les citoyens. Lubitsch franchit les barrières idéologiques, referme les fractures sociales, fait rire la beauté glaciale Greta Garbo, pour une nouvelle fois remettre l’humain en avant, et offrir un nouvel élan d’humanité. Une comédie savoureuse, purement lubitschienne, un beau moment d’allégresse et d’authenticité.

📺 Disponible sur UniversCiné et Canal VOD


Affiche d'Un grand voyage vers la nuit (2019)
Affiche d’Un grand voyage vers la nuit (2019)

Un grand voyage vers la nuit (Bi Gan, 2019)

Synopsis : Luo Hongwu revient à Kaili, sa ville natale, après s’être enfui pendant plusieurs années. Il se met à la recherche de la femme qu’il a aimée et jamais effacée de sa mémoire. Elle disait s’appeler Wan Quiwen…

Il convient de ne pas trop en dire sur Un voyage vers la nuit, ni de trop s’évertuer à chercher une quelconque explication quant à l’intrigue. Bi Gan rappelle ici ce qui fait la principale force du cinéma, c’est-à-dire faire vivre des choses, attirer le spectateur à lui pour le lier à l’œuvre. Le titre français du film est des plus évocateurs, tant la nuit est ici sublimée, et tant ce rêve mis sur pellicule nous entraîne avec lui. Aussi difficile cela puisse-t-il être par moment, il faut surtout se dire qu’il s’agit de rêves et de souvenirs, que ces éléments doivent être pris à la volée pour créer un ensemble, et qu’il ne faut surtout pas chercher à les assembler dans le but de créer quelque chose de logique. Il ne faut pas penser, juste vivre, et, alors, vous pourrez profiter au mieux de cette belle expérience.

📺 Disponible sur FilmoTV, UniversCiné, La Boutique ARTE, Orange VOD et Canal VOD


Affiche de L'Etudiant de Prague (1913)
Affiche de L’Etudiant de Prague (1913)

L’Etudiant de Prague (Paul Wegener, 1913)

Synopsis : Prague 1820. Balduin, étudiant sans le sou, vend l’image de son reflet dans un miroir à l’énigmatique usurier Scapinelli pour la somme de 100 000 florins.

L’un des précurseurs du mouvement expressionniste au cinéma, proposant une ambiance tout à fait particulière. Cette atmosphère fantastique, peu commune à l’époque, est l’un des piliers de L’Etudiant de Prague, qui cherche à exploiter le medium cinématographique pour raconter ce qui ne peut être vécu d’ordinaire, pour matérialiser ce que l’on ne peut matérialiser dans la vraie vie.

📺 Disponible sur YouTube

Retrouvez la précédente sélection ici !

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

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