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1 jour, 3 films à découvrir #13

En ces temps troublés, le cinéma n’a jamais autant paru être un exutoire. Alors que, pour la plupart, nous sommes confinés chez nous, en télétravail, voire au chômage forcé, voir des films semble être un choix d’occupation privilégié. Pour tenter de penser un peu à autre chose qu’à l’actualité sinistre, j’ai eu l’idée de vous parler, tous les jours, de trois films, sortis de ma « filmothèque ». Trois films pas forcément connus, pour changer un peu de ce qu’on pourrait voir d’habitude, et sans véritable logique dans les choix, l’objectif de cette petite rubrique étant, surtout, de vous parler de cinéma, et de faire du septième art notre principal allié !

Affiche de Trois Sublimes Canailles (1926)
Affiche de Trois Sublimes Canailles (1926)

Trois Sublimes Canailles (John Ford, 1926)

Synopsis : Dakota, 1877. Le gouvernement américain distribue les terres confisquées aux Indiens en organisant des « courses à la terre » : des centaines de pionniers, rêvant d’une vie meilleure, participent à ces courses où chacun espère arrive le premier sur un lopin de terre dont il deviendra alors le propriétaire. Décidés à prendre part à l’une de courses, trois hors-la-loi prennent sous leur aile une jeune fille dont le père a été assassiné. 

John Ford fut l’un des grands maîtres du western, et ce depuis ses tous débuts, à l’époque du cinéma muet. Commençant dès les années 1910, il réalise certaines de ses premières œuvres majeures à partir du milieu des années 1920, dont Le Cheval de Fer (1924) et Trois Sublimes Canailles. John Ford nous fait découvrir trois hommes qui sont tous sauf des héros, et qui vont apprendre à l’être en manifestant ce qu’il y a de meilleur chez eux. Un western d’une grande beauté, plein d’humanité, avec un plan final inoubliable.


Affiche de L'Ombre d'un doute (1943)
Affiche de L’Ombre d’un doute (1943)

L’Ombre d’un doute (Alfred Hitchcock, 1943)

Synopsis : Traqué, Charlie Oakley se réfugie chez sa sœur à Santa Rosa en Californie, où il retrouve sa nièce, qui porte le même prénom que lui, et qui lui voue une profonde admiration. Deux hommes le surveillent de près, semant le doute dans l’esprit de la jeune fille, qui finit par le suspecter d’être un tueur de riches veuves. 

Alfred Hitchcock signe ici ce qui est, sans conteste, un classique du thriller. Le maître du suspense récite parfaitement ses gammes, où l’intrigue est prenante à souhait, tout en permettant au spectateur d’apprécier la science du cinéaste dans l’utilisation de l’outil cinématographique. L’Ombre d’un doute jouit d’une parfaite maîtrise de la tension qui va crescendo. Le suspense prend le temps de s’installer pour nous embarquer dans une dernière heure captivante où le montage est parfaitement mis au service du suspense et de cette ambiguïté permanente. Du grand Hitchcock.

📺 Disponible sur MyTF1 VOD et Orange VOD


Affiche de Hardcore (1979)
Affiche de Hardcore (1979)

Hardcore (Paul Schrader, 1979)

Synopsis : Une jeune fille de quinze ans disparaît au cours d’un voyage organisé à Hollywood. Son père, Jake VanDorn, un homme d’affaire aux mœurs rigides et sévères, craint le pire. Il embauche un détective privé pour retrouver l’adolescente. L’enquêteur découvre rapidement la vérité : la jeune fille participe à des tournages de films pornographiques. Jake décide de retrouver sa fille lui-même.

Hardcore est un film bourré de symboliques, au-delà d’être remarquablement bien écrit et bien mené. Bien que le film subisse quelques longueurs après un démarrage en trombe et avant un final fort, il n’en demeure pas moins marquant, avec une imagerie très violente et colorée qui, parfois, nous ferait penser au Suspiria de Dario Argento. On sent que, pour son film, Paul Schrader reprend des composantes du scénario de Taxi Driver, qu’il a écrit, notamment à travers le personnage de Niki, qui rappelle beaucoup celui de Jodie Foster dans le film de Martin Scorsese. La violence du choc entre l’image d’une Amérique modèle et traditionnelle, et celle d’une Amérique nocturne et souterraine, témoin de l’explosion du cinéma pornographique, donne ce Hardcore, un film qui gagnerait à être connu davantage.

Retrouvez la sélection d’hier ici !

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

1 réflexion sur “1 jour, 3 films à découvrir #13

  • L’Ombre d’un doute, je me souviens surtout des personnages secondaires ! Le père et son pote qui à chacune de leur rencontre cherche le meilleur plan pour commettre le meurtre parfait, je ne m’en suis jamais remis. ^^ Non seulement c’est un bon film à suspense, mais en plus, il est super drôle !

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