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La Princesse aux Huîtres, Ernst Lubitsch, 1919 : Tout en légèreté

La Princesse aux Huîtres (1919)
La Princesse aux Huîtres (1919)

« Une année, un film » : La Princesse aux Huîtres, Ernst Lubitsch, 1919.

Nous arrivons au terme d’une décennie qui a vu l’explosion du cinéma, et nous sommes à l’orée des années folles. Alors que l’Allemagne doit se remettre de sa défaite à la suite de la Première Guerre Mondiale, et qu’elle s’apprête à entrer dans une époque très difficile, Ernst Lubitsch sort son premier grand succès : La Princesse aux Huîtres.

D’emblée, on est séduit par la petite présentation originale du réalisateur et des acteurs principaux, qui nous plonge directement dans l’ambiance d’une comédie légère, et nous donne le sourire aux lèvres. La suite du film ne fait que confirmer ces premières impressions. Quaker, Roi des Huîtres, est un pacha à la richesse incalculable, qui dispose d’une horde de domestiques pour l’assister dans chacune des tâches quotidiennes, qu’il s’agisse de faire la cuisine, que de simplement boire son thé ou de s’allonger pour dormir. Sa fille est beaucoup plus énergique, et capricieuse, au point de mettre la maison sans dessus-dessous pour convaincre son père de lui trouver un mari. Celui-ci n’a de cesse de dire « I’m not impressed », et va sans attendre demander à ce qu’on lui trouve un mari à la hauteur. Un agent dédié va alors lui dénicher un « prince » déchu, endetté jusqu’au cou, mais qui va faire croire qu’il est bien influent et riche. Il va alors envoyer son acolyte en reconnaissance, ce qui va créer le début d’un vaste quiproquo.

Ce film fait du bien à voir. Il n’y a rien à comprendre, il suffit juste de se laisser transporter à travers des scènes cocasses rythmées par une musique enjouée et des acteurs tous plus sympathiques les uns que les autres. Il s’agit d’une délicieuse petite comédie burlesque, petite pépite du cinéma muet, accessible à tous, même à ceux qui le fuient ! Si jamais vous avez un petit coup au moral, pensez à ce film, franchement !

C’est ainsi que je quitte ces bonnes vieilles années 1910 pleines de surprises, mais c’est promis, j’y referai un tour un jour !

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

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