The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson, 2014 : Haut en couleurs
Haut en couleurs : ces trois mots résument The Grand Budapest Hotel, ce film atypique et si particulier. Si le sujet, l’histoire du concierge d’un grand hôtel dans l’Europe des années 30, toute proche de sombrer dans la guerre, reste assez classique, son traitement est très poétique, avec une pointe de magie. Dès le début, nous sommes plongés dans cette ambiance cartoonesque, nous faisant explorer la frontière entre le dessin animé et le film. Les décors sont colorés, et les personnages sont, eux aussi, hauts en couleur. Il faut le dire, le casting est quand même très bien fourni et international. Pour autant, le film ne se repose pas de trop sur ce dernier point, mais il faut dire que les apparitions successives de personnages familiers ne nous incite qu’à davantage nous plonger dans cette jolie aventure !
Je dois dire que je me suis allègrement laissé entraîner à travers les péripéties de Monsieur Gustave et de Zero, le lobby-boy. Ralph Fiennes est un excellent choix pour le personnage principal, avec sa classe naturelle et son accent british qui créent ce personnage de dandy à la fois exubérant et énigmatique. Dresser un listing de tous les personnages me prendrait des lustres, mais ils font de ce film cette véritable pièce de théâtre – dessin animé – film. L’esthétique choisie, typique de l’univers de Wes Anderson, complète la copie, avec non seulement des décors bigarrés, mais aussi des façons de filmer et des formats d’images typiques de l’époque et rajoutent du charme à cette réalisation.
C’est donc un véritable coup de cœur, j’ai passé un moment agréable où l’on passe par de l’humour, de la nostalgie et du burlesque, face à un film qui casse les frontières. Une vraie réussite.
Note : 10/10.
Bande-annonce de The Grand Budapest Hotel