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La Vie Rêvée de Walter Mitty (Ben Stiller, 2014) – Critique & Analyse

Affiche de La vie rêvée de Walter Mitty (2014)
Affiche de La vie rêvée de Walter Mitty (2014)

Annonce à tous les lecteurs éventuels : la critique qui va suivre est totalement dénuée d’impartialité. Je dois dire qu’au seul visionnage de la bande annonce de ce film et à la découverte de son intrigue, je savais que j’allais m’y jeter la tête la première.

Ben Stiller dans La vie rêvée de Walter Mitty (2014)
Ben Stiller dans La vie rêvée de Walter Mitty (2014)

Parce que Walter Mitty, c’est n’importe qui, et que je me suis rarement autant identifié dans un personnage que celui-ci. C’est le bonhomme qui passe sa journée au boulot, à faire ce qu’il a à faire dans son coin, du mieux qu’il peut, puis quand il sort dans la rue, il regarde autour de lui et se met à planer, à cogiter, et à imaginer. Parce que nous avons tous en nous ce petit grain de folie, cette petite envie d’évasion qui sommeille en nous et nous somme de regarder le ciel et de voir les nuages prendre des formes communes à notre esprit.

Nous nous sommes tous pris à regarder cette fille dans le métro ou dans le bus, et à avoir cet instant de faiblesse, nous laissant nous égarer vers une romance éphémère. Nous avons tous vu ce pauvre bougre dans la rue, nous questionnant sur son identité, sur ce qui l’a mené là, et sur ce qu’il va faire. Nous avons tous imaginé être le héros chevaleresque de cette dulcinée pour laquelle nous accordons toute notre attention, mais qui n’en a que faire de nous.

Ben Stiller dans La vie rêvée de Walter Mitty (2014)
Ben Stiller dans La vie rêvée de Walter Mitty (2014)

Vous n’êtes peut-être pas cette personne, mais moi si. Je m’égare très facilement dans mes pensées, et je souhaitais voir ce que Ben Stiller allait en faire. Cela aurait pu être un échec, mais j’ai bien eu raison de rester confiant. Le résultat est plus que probant, et pourtant ce film n’a a priori, et après visionnage, que bien peu de prétention. Le film part rapidement sur la voie de la comédie romantique, puis se tourne davantage vers l’introspection et notre propre estime de nous-même.

Walter Mitty est ce petit bonhomme, qui gère le développement des négatifs chez un grand magazine qui est sur le point d’être racheté, à une époque où l’argentique n’est plus vraiment très utilisé par le commun des mortels qui plus est. Il est en relation avec un photographe renommé mais énigmatique, lequel va lui céder des négatifs, dont l’un d’entre eux devra faire la couverture du dernier numéro du magazine « Life ». Mais impossible pour Walter de dénicher le précieux négatif, et il va alors se lancer dans une véritable chasse au trésor qui va faire de sa vie de fantasmes une réalité.

Ben Stiller dans La vie rêvée de Walter Mitty (2014)
Ben Stiller dans La vie rêvée de Walter Mitty (2014)

Walter Mitty est l’incarnation même du « quand on veut, on peut ». Ce film explore autant l’imagination de l’esprit par l’élaboration des rêves, que leur accomplissement. Ce Walter Mitty m’a fait rêver, tant par son côté si banal, que par l’aventure qu’il va vivre, notamment en des endroits qui me font moi-même rêver. Je l’avais dit, je suis totalement partial, je n’aurais peut-être pas mis le maximum si j’avais fait un jugement rationnel… Mais ça serait bête de faire ça pour un tel film !

Note : 10/10.

Bande-annonce de La vie rêvée de Walter Mitty

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

2 réflexions sur “La Vie Rêvée de Walter Mitty (Ben Stiller, 2014) – Critique & Analyse

  • « L’intrigue » du film et ta critique m’ont donné envie de le visionner ;)

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  • C’est vrai que Walter Mitty m’a rappelé que moi aussi il m’arrivait de rêvasser et de m’imaginer autre que je suis ou faisant ce que je ne fais pas, comme aborder une ravissante personne dont je suis dingue amoureux mais qui me laisse tout paralysé. En fait, le film aborde effectivement en partie la « vie rêvée » de Walter Mitty, avec des séquences qui mettent en images ses rêves et aussi quelque uns de ses délires, mais globalement le film est plutôt une comédie romantique douce et un très beau road-movie vers des contrées neigeuses d’une grande beauté. La séquence où Walter Mitty voit en imagination celle qu’il aime, sur un air de David Bowie, space oditty je crois, est vraiment très belle : c’est l’amour qui permet de se surpasser. L’idée pourrait paraître cul-cul, mais elle ne l’est pas dans le contexte, car le film a su trouver un ton à la fois plein d’humour et de tendresse e les « bons » sentiments en sont aussi des « beaux » : le film est très touchant, sans aucune mièvrerie.

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