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Hard Day, Kim Seong-hun, 2015 : Survolté

J’en parlais dans mon article sur les sorties de la semaine (édition 7 janvier 2015), Hard Day s’annonçait comme un thriller déjanté et haletant. Il faut dire que l’idée de base était très prometteuse et plutôt intéressante.

Go Geon-soo se rend aux funérailles de sa mère. Il est en voiture, et il est pressé, vraiment pressé, à tel point qu’il renverse un homme par accident alors qu’il conduisait en téléphonant. Ceci est le début d’une longue mésaventure pour notre infortuné flic, lequel va cacher le corps dans son coffre, échapper à des contrôles, se rendre aux funérailles, découvrir que l’homme qu’il a renversé était recherché par les forces de police… Je pense qu’il est inutile d’avancer dans l’énoncé de l’intrigue pour bien mettre en valeur le fait que notre flic va passer une sale journée.

« Hard Day », voici un nom des plus explicites, qui nous a gentiment été offert en version anglaise, car probablement plus digeste que « Moo-deom-kka-ji Gan-da », translittération aux apparences barbares pour nous pauvres occidentaux, bien que j’aie pu apprécier de mes yeux peu avertis les génériques écrits en coréen, une touche d’exotisme à laquelle on a peu souvent l’occasion de goûter dans les salles obscures françaises. C’était également l’occasion de voir un film asiatique dans la langue maternelle.

Passé ce petit aparté sur ma méconnaissance du coréen, je me permettrai de revenir à mon impression sur le film. Pour être franc, il a été à la hauteur de mes attentes. Hard Day est un pur concentré d’énergie et de situations cocasses qui vont vous faire grincer les dents entre deux crises de rires pendant une heure cinquante. Tout l’intérêt de ce film repose sur son histoire invraisemblable, où l’on accompagne un flic ripou dans ses mésaventures et que, malgré ses dérogations au code du bon policier, l’on est obligé de soutenir, et d’espérer le voir parvenir à s’échapper.

Le comique fait partie intégrante du film, bien qu’il ne soit pas trop envahissant, se manifestant principalement sous les traits du grotesque et de l’absurde. C’est avant tout un thriller déjanté, survolté, où tout va très vite, entre scènes burlesques (notamment la mythique scène de la dissimulation du cadavre dans le cercueil) et scènes d’action comme les films asiatiques savent nous servir à profusion. Ce film répond totalement aux attentes que l’on peut avoir de lui, en proposant un divertissement très efficace, stressant, drôle, et bourré d’adrénaline.

Vous ne l’avez pas encore vu et souhaiteriez le voir ? Petite piqûre de rappel avec la bande-annonce du film :

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

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