Festival de Cannes 2019

Cannes 2019 – Jour 6 – Et la lumière fut

Ce sixième jour de Festival devait être le dernier de ma « pause », et, donc, synonyme de reprise du marathon cinématographique amorcé plus tôt dans la semaine. Une séance prévue aujourd’hui, pourvu que ça passe.

A la base, je devais encore me lever aux aurores pour aller voir Le lac aux oies sauvages à 8h30. Mais je choisis, cette fois, d’être raisonnable. Tant pis. Ce sera grasse matinée, avec un réveil à 10h30 à la clé. Le temps de se promener un peu, de profiter d’un bon déjeuner, d’aller voir la mer, puis de raccompagner ma douce à son train à 16h, avant de repenser aux prochaines séances qui m’attendent. Et, à ce sujet, The Lighthouse était mon choix désigné, depuis l’annonce de la présence du film lors du dévoilement de la sélection de la Quinzaine. Il figurait parmi les films que je souhaitais vraiment voir, et ça tombe bien, car il passait en soirée à 20h30, après une première séance en matinée. On prévoit de viser large, avec non pas une, ni, deux, mais trois heures d’avance. J’arrive donc vers 17h15, alors que la file pour le film précédent continue de rentrer. Comme pour Le Daim, je souhaite adopter la technique du « j’attends qu’ils se fassent tous refouler pour aller attraper la première place de la file ». Il faut savoir être rusé, comme on dit, le malheur des uns fait le bonheur des autres.

The Lighthouse (2019)
The Lighthouse (2019)

Je croise par hasard Manon, que je connais et qui est aussi au Festival, et qui était aussi déjà là pour attendre pour The Lighthouse. Et nous n’étions pas seuls, car même lorsque tous ceux qui ont attendu en vain le précédent film sont partis, il y avait déjà environ cinq personnes devant nous. Trois heures avant la séance. Alors que mes autres compagnons de route arrivent, la foule commence à s’amasser, prenant des proportions assez impressionnantes, pires que pour la première séance du Daim qui s’est avérée être un échec pour nous. Le temps passe, on discute, mais on commence sérieusement à douter de nos chances d’entrer dans la salle. Quand les portes s’ouvrent, toute la presse, comme d’habitude, rentre, et on voit que la file dégrossit à peine. Ça commence à sentir mauvais, on va devoir partir. Et puis, finalement, au dernier moment, comme ils le font à la Quinzaine, et on les en remercie, ils finissent aussi par ouvrir notre file pour laisser au moins une quinzaine d’entre nous passer, même s’il reste beaucoup de badges presse qui attendent. Etant donné qu’on était tout devant, c’est le succès.

L'équipe du film avec, notamment, de droite à gauche, Robert Eggers, Robert Pattinson et Willem Dafoe (désolé pour la mauvaise qualité)
L’équipe du film avec, notamment, de droite à gauche, Robert Eggers, Robert Pattinson et Willem Dafoe (désolé pour la mauvaise qualité)

Ravivés par ce succès inespéré, nous avons pu trouver une place au balcon, voir de loin l’équipe du film, dont les deux acteurs principaux que sont Robert Pattinson et Willem Dafoe, et profiter du film. La séance sera d’ailleurs interrompue de manière impromptue car, après déjà deux-trois petits sauts d’image, celle-ci a fini par définitivement se figer, et provoquer une pause inattendue de cinq minutes, alors que nous étions en plein dans l’ambiance. Alors, heureusement, cela n’a pas gâché la séance, qui fut le théâtre d’une superbe expérience, avec un film prenant à souhait, qui m’a mis une belle claque, mettant The Lighthouse à la place de mon film favori du Festival et, probablement, de l’année. J’en parle naturellement dès que possible, le temps de prendre une petite bière à la sortie, et, surtout, de passer une nuit de sommeil, sans cauchemars j’espère. Demain, on repart sur les chapeaux de roue !

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

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