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A la rencontre de… Creed (2016)

Affiche de Creed (2016)
Affiche de Creed (2016)

Il était annoncé depuis déjà quelques temps, et faisait partie des sorties attendues en ce début 2016. Après une année 2015 placée sous le signe de la nostalgie et du grand retour de sagas mythiques (Mad Max : Fury Road, Jurassic World, Terminator : Genisys, Star Wars Episode VII : Le Retour de la Force, etc.), Creed : L’héritage de Rocky Balboa arrive pour perpétuer la légende de Rocky, qui court depuis déjà quarante ans.

Michael B. Jordan et Sylvester Stallone dans Creed (2016)
Michael B. Jordan et Sylvester Stallone dans Creed (2016)

La saga Rocky est sans conteste l’une des plus mythiques de l’histoire du cinéma, tant par sa longévité que par sa capacité à avoir marqué de nombreux fans. A travers les épisodes, Rocky est passé par tous les stades, commençant tout en bas, pour devenir le champion du monde incontesté, avant de devenir lui-même entraîneur et, après de longues années de retraite, livrer un ultime combat.

Creed avait été annoncé comme un spin-off (dérivé d’une franchise connue), n’ayant plus pour but de faire de Rocky Balboa le héros, mais un personnage secondaire, celui qui allait faire briller un nouveau talent. Ce film, qui s’intègre tout de même très bien dans la saga, a donc pour objectif de mettre en lumière un nouveau héros, lequel n’est ni plus ni moins que le fils d’Apollo Creed, le grand rival et ami de Rocky.

Michael B. Jordan dans Creed (2016)
Michael B. Jordan dans Creed (2016)

Michael B. Jordan, quelque peu en quête de rédemption suite au flop des 4 Fantastiques, a donc la lourde responsabilité de mener ce film vers la réussite, et de perpétuer le mythe. Sans être énormément soumis à la pression, Creed répondait à un défi tout de même assez corsé. Il n’est pas parfait, mais le film tient bien la route, et reprend à zéro la saga en mettant en avant ce nouveau personnage qu’est Adonis Johnson, sa vie et son histoire, comme à l’aube d’un nouveau cycle.

En réalité, le traitement que propose Creed est assez analogue à celui de Star Wars Episode VII : Le Réveil de la Force. En effet, ce dernier reprenait beaucoup de composantes de l’Episode IV afin de placer le spectateur dans un univers qui lui est familier et confortable. Creed suit également un cheminement très proche de Rocky, premier du nom, ce qui peut être un choix justifié de facile, mais qui est tout à fait judicieux car ce film reprend les bases de la saga, et que le premier Rocky était probablement le plus touchant et le plus mémorable.

Sylvester Stallone et Michael B. Jordan dans Creed (2016)
Sylvester Stallone et Michael B. Jordan dans Creed (2016)

Mais voilà, il y a tout de même eu six films avant, et il est difficile de passer outre tant Rocky a marqué nombre de cinéphiles, moi compris. On ne va pas se mentir, Creed, sans Rocky, c’est sympa, mais ça manque d’âme. Le film va d’ailleurs crescendo, nous faisant nous familiariser avec Adonis Johnson, savoir d’où il vient, ses motivations, avant de faire revenir Rocky, et il faut dire que cette apparition marque une vraie rupture dans la narration que suit le film.

En effet, l’arrivée du légendaire boxeur rassure soudainement le spectateur, et l’aura de Stallone suffit à faire monter le film en gamme. Je dois l’avouer, l’attachement avec le personnage de Rocky reste encore trop fort pour parvenir à s’en détacher, et sa présence était nécessaire afin que le film soit un véritable succès. Son personnage reste tout de même au second plan, mais c’est lui qui apporte à nouveau toute la dimension émotionnelle et nostalgique de Creed, laquelle caractérise toute la saga en général.

Michael B. Jordan et Sylvester Stallone dans Creed (2016)
Michael B. Jordan et Sylvester Stallone dans Creed (2016)

On ne peut pas dire que Michael B. Jordan ne mérite pas sa place, loin de là. Il tient bien son rôle, s’avérant très complémentaire avec Rocky, formant avec lui un très bon duo. Là où le film tend à pêcher, c’est dans sa difficulté à générer de l’émotion avec ce nouveau personnage, et à créer une véritable empathie, sans le concours de Rocky, dont la présence s’avérait, au final, indispensable.

Mais au final, Creed est un film surprenant par sa qualité, parvenant à perpétuer le mythe de Rocky en reprenant ses composantes principales, et en fabriquant un nouveau héros. L’émotion, la rage de vaincre et les leçons de vie sont toujours au cœur de l’histoire, et c’est ce qui fait tout le charme de ces films qui, après chaque visionnage, donnent le sourire et envie de gravir des montagnes. Un succès donc, et une possible ouverture pour d’autres films à venir.

Note : 8/10.

Bande-annonce de Creed

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

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