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Star Wars Episode VII : Le Réveil de la Force (JJ Abrams, 2015) – Critique & Analyse

Affiche de Star Wars Episode VII : Le Réveil de la Force
Affiche de Star Wars Episode VII : Le Réveil de la Force (2015)

16 décembre 2015. Voilà une date qui était gravée dans le marbre par nombre de fans de la saga mythique qui s’apprête à bientôt fêter ses 40 ans. Comment ne pas trépigner d’impatience, ne pas se laisser emporter par tout cet engouement qui vient animer cette toute fin d’année 2015 ? Deux jours avant la sortie aux Etats-Unis, nous voilà, public français si privilégié, devant ce qui devrait être le plus gros carton de l’année, j’ai nommé Star Wars Episode VII : Le Réveil de la Force. Un succès écrit d’avance, mais en est-il si digne ? Voici le ressenti à chaud d’un fan, garanti sans spoiler.

Star Wars Episode VII : Le Réveil de la Force (2015)
Star Wars Episode VII : Le Réveil de la Force (2015)

Il y a encore un ou deux ans de cela, personne ne donnait cher de l’avenir de la saga. Suite au rachat de Lucasfilms par Disney, tout le monde craignait une suite trop enfantine, et la naissance d’une nouvelle trilogie produite sous le signe de la chasse aux dollars. C’était mal connaître JJ Abrams et les ambitions nourries par ce nouvel opus. La sortie d’un teaser magistral il y a huit mois fit rapidement taire les mauvaises langues et parvint à mettre tout le monde d’accord, faisant passer cet Episode VII du statut de vilain petit canard à celui de véritable messie, promettant le retour en trombe de la mythique saga sur grand écran.

Star Wars, c’est mon adolescence, des heures passées à voir et à revoir les six épisodes, à finir par en connaître les répliques, les noms de tous les personnages, des planètes, tout un univers qui m’a transporté, et autant dire que même si les années ont passé, j’ai toujours gardé en moi cet attachement à cet univers si particulier. Star Wars Episode VII : Le Réveil de la Force était donc l’occasion de me replonger dans ce monde, de retrouver cette ambiance, et de revenir quelques années en arrière.

Daisy Ridley dans Star Wars Episode VII : Le Réveil de la Force (2015)
Daisy Ridley dans Star Wars Episode VII : Le Réveil de la Force (2015)

Il est difficile de tenir en place quand on s’installe dans une salle de cinéma et que l’on sait que l’on est là pour regarder un Star Wars. Nostalgie, excitation, impatience, on passe par tous les états, jusqu’au moment où s’affiche cette phrase si particulière : « Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine« . Le générique se lance, et c’est parti. Il n’en faut pas plus pour avoir des frissons et se retrouver entièrement plongé dans cette ambiance familière. Dès le début, les images rappellent la trilogie originale, et on sent vite que le film sera à la hauteur de ses ambitions.

Le film représentait un double-défi. D’un côté, il devait être à même de plaire à tous les fans de la première heure qui ont grandi avec la première trilogie, ainsi qu’à ceux qui, comme moi, ont grandi avec la prélogie. Mais d’un autre côté, cet épisode VII est le premier d’une nouvelle trilogie qui a pour ambition de marquer une nouvelle génération de fans potentiels. Cet opus parvient habilement à satisfaire tout le monde, en introduisant de nouveaux personnages, en faisant revenir les héros de la trilogie originale, et en actualisant le tout dans un style moderne, mais jamais trop éloigné de l’esprit des Star Wars précédents.

Peter Mayhew et Harrison Ford dans Star Wars Episode VII : Le Réveil de la Force (2015)
Peter Mayhew et Harrison Ford dans Star Wars Episode VII : Le Réveil de la Force (2015)

Plus proche de la trilogie originale que de la prélogie, ce Star Wars Episode VII : Le Réveil de la Force parvient à s’inscrire dans la continuité de la saga, tout en marquant un nouveau départ. On pouvait tout à fait craindre que la mainmise de Disney sur la production et l’aspect très aseptisé des blockbusters actuels ne viennent éteindre la saveur de ce Star Wars. Mais il n’en est rien. Peut-être plus humoristique que ces prédécesseurs, cet épisode VII ne s’avère jamais trop enfantin, ni trop cliché. Les personnages sont bien amenés, intéressants, et permettent de montrer l’univers Star Wars selon de nouvelles perspectives.

Tous les ingrédients d’un bon Star Wars sont présents, à commencer par l’excellente musique de John Williams. Comme Mad Max : Fury Road plus tôt dans l’année, ce nouveau Star Wars m’a énormément fait plaisir en étant capable de poursuivre une vieille saga en ne la dénaturant pas en en parvenant à mettre à profit les moyens d’aujourd’hui pour lui donner un coup de jeune. Le film respecte habilement ses prédécesseurs en étant le plus cohérent possible, y compris pour des détails tout bêtes. Il n’est bien sûr pas forcément exempt de reproches, mais au vu du défi qu’il y avait à relever, on ne peut qu’être satisfait du résultat.

Star Wars Episode VII : Le Réveil de la Force (2015)
Star Wars Episode VII : Le Réveil de la Force (2015)

Je ne m’étendrai pas davantage sur le sujet, car je ne souhaite vraiment rien divulguer sur les éléments-clé de l’intrigue. Ce que je peux dire, c’est que ce Star Wars a été au moins à la hauteur de mes attentes, si ce n’est au-delà. J’ai retrouvé une ambiance que j’avais délaissé depuis plusieurs années, et je n’ai perdu aucune miette de ce savoureux spectacle qui ne m’a fait décrocher à aucun moment. Bien rythmé, bien mené, bien réalisé, Star Wars VII : Le Réveil de la Force est déjà un succès en termes de réalisation, et nul doute que c’est un carton sans précédent qui s’annonce au box-office. Avec Mad Max : Fury Road et Kingsman : Services Secrets, il rejoint mon trio gagnant de cette année 2015. Vivement la suite !

Note : 9,5/10.

Bande-annonce de Star Wars Episode VII : Le Réveil de la Force

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

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