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Cinexpress #59 – Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar (2017)

Les pirates n’ont pas fini de sillonner les mers. Déjà 14 ans que le premier opus s’invitait sur nos écrans, et nous voici au cinquième épisode de la saga Pirates des Caraïbes. Le premier restait le plus intense, le plus abouti et le plus complet. Le second s’avérait plus enfantin et plus tourné vers la comédie, quand le troisième était plus en longueur et développait des histoires qui nuisaient à la clarté du récit. Enfin, le quatrième avait le mérite de bien développer son aspect de film d’aventure, mais l’antagoniste manquait de charisme et le dénouement demeurait incohérent et peu convaincant. Le terrain semble donc miné pour ce cinquième opus, plein de promesses, mais devant perpétuer une saga qui commence à durer.

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Affiche de Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar (2017)
Affiche de Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar (2017)

  • Genre : Aventure, Fantastique
  • Réalisateurs : Joachim Rønning et Espen Sandberg
  • Année de sortie : 2017
  • Casting : Johnny Depp, Javier Bardem, Brenton Thwaites, Kaya Scodelario, Geoffrey Rush
  • Synopsis : Jack Sparrow et ses compagnons se lancent dans la quête du Trident de Poséidon, sur lequel le Capitaine Teague détient des informations précieuses. Cet artefact légendaire, qui donne tous les pouvoirs sur les océans, est leur seul moyen d’échapper aux fantômes du redoutable Capitaine Salazar, échappés du Triangle des Bermudes pour éliminer tous les pirates des océans. (senscritique.com)

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Johnny Depp dans Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar (2017)
Johnny Depp dans Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar (2017)

L’ouverture du film se fait de manière classique, avec un démarrage en trombe montrant une nouvelle (més)aventure de Jack Sparrow. Le capitaine le plus lâche et le plus alcoolique des mers tente à nouveau de s’en sortir à travers de nombreux ressorts aussi comiques qu’improbables. Sur le ton du film, Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar ne révolutionne pas le genre, en proposant toujours un mélange dosé d’aventure, de comédie et d’action. Cependant, il semblerait que les réalisateurs ont fait preuve d’une certaine volonté de se rattacher à l’esprit des premiers épisodes, et ce de plusieurs manières. Tout d’abord, le film s’appuie beaucoup sur le rôle du méchant, le capitaine maudit Salazar, campé par Javier Bardem, réputé pour être un acteur particulièrement doué pour les rôles de méchants. Ici, l’adversaire est vengeur, mystérieux et impressionnant car d’apparence invincible. Contrairement à Barbe Noire dans le film précédent, ici il s’agit d’un adversaire direct de Jack Sparrow, et l’antagonisme est clair et sans concessions.

De même, un certain nombre de références envers la première trilogie est ici proposé, comme dans une certaine volonté de remettre le spectateur dans un certain confort et de retrouver des personnages et histoires familiers. On y retrouve diverses allusions au Hollandais Volant, le retour de personnages secondaires des premiers films, notamment au niveau de l’équipage… Comme une certaine prise de conscience face à l’accueil mitigé de Pirates des Caraïbes : La Fontaine de Jouvence, critiqué pour son éloignement envers les premiers films, on ressent ici une volonté de revenir aux ingrédients qui ont fait le succès de la saga pour, en quelque sorte, la remettre sur les rails.

Javier Bardem dans Pirates Caraïbes : La Vengeance de Salazar (2017)
Javier Bardem dans Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar (2017)

Dans l’ensemble, Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar s’avère être un bon divertissement. Avec son lot de scènes impressionnantes, ses gags et son histoire, il propose un spectacle digne de la saga. Il reste toujours, cependant, parsemé de longueurs, de clichés et de quelques incohérences qui peuvent freiner l’engouement, mais nourrissent également son aspect de « film pop-corn » par excellence, ce qui me fait ainsi limiter mon jugement à ces quelques défauts dont je ne souhaite pas spécialement trop lui tenir rigueur, car le but du film est avant tout de divertir petits et grands. A ce jeu, ce cinquième opus s’en sort plutôt bien. Sans arriver au niveau du premier, il revient davantage aux traditions et laisse présager une suite intéressante. Un retour aux sources qui permet de s’évader et d’en prendre plein les yeux pendant deux heures.

Note : 6,5/10.

Bande-annonce de Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

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