Joker, Simon West, 2015 : Vegas, ton univers impitoyable
A mon plus grand plaisir, Jason Statham reprend du service en ce début d’année ! Nous savons toujours à quoi nous attendre avec lui : un personnage solitaire, défenseur de la veuve et de l’orphelin, qui va casser du méchant par dizaines en terminant la bataille sans égratignure. Et c’est ça qui est bon ! Joker a-t-il raflé la mise ?
Dans Joker, Jason Statham est Nick Wild, un personnage solitaire et fauché qui travaille dans une agence de protection rapprochée à Las Vegas. Mais c’est avant tout un véritable accro aux jeux dont la seule limite est la ruine totale. Sa vie est a priori sans histoires, il passe le plus clair de son temps dans des bars à siroter de la vodka, chose à laquelle on est facilement habitués avec les personnages qu’incarne Statham ! Son quotidien va cependant être chamboulé lorsque son ancienne copine va être battue par des malfrats et laissée pour morte aux urgences. Elle va alors inviter Nick chez elle afin de lui demander de l’aider à prendre sa revanche. Malgré sa réticence, il accepte.
Joker s’inscrit dans la longue liste des Vigilante Movie, genre que j’adore. Celui-ci permet d’assurer un bon divertissement où les gentils triomphent toujours face aux méchants. Ce que j’aime avec Jason Statham, c’est sa gueule, et les personnages qu’il incarne, tous très mystérieux mais surentraînés et sans limites dans la bataille pour la justice. Ce personnage-ci est un peu différent, car il n’est pas courageux d’emblée.
Il va sans dire que Joker ne sera pas le film de l’année, et que ce n’était pas non plus l’ambition affichée. La clé, c’est de prendre ce film comme il est : un pur divertissement. Malheureusement, j’ai quand même vu de meilleurs films de ce style avec Statham, comme Homefront ou Blitz. En regardant celui-ci, il ne faut pas attendre beaucoup d’action et de baston, même si les scènes de combat sont bien chorégraphiées et bien réalisées. On peut quand même saluer le fait qu’il y ait eu une volonté de donner du relief au personnage en jouant sur son addiction aux jeux, mais malheureusement cela provoque des longueurs généralement inutiles et qui manquent de cohérence avec le reste, notamment l’intrigue principale, et on a la désagréable sensation d’assister à du tartinage. En effet, le « méchant » est une véritable lopette et on a l’impression que le film a été « rempli » de sorte qu’il puisse durer suffisamment longtemps. La confrontation est trop hachée et trop courte dans son ensemble alors que c’est le principal intérêt que l’on attend de ce genre de film.
Ainsi, Joker s’affiche davantage comme un film militant contre l’addiction aux jeux et les risques qu’elle engendre, que comme un bon film d’action jouissif avec un héros bien badass. Il n’est pas mauvais non plus, les scènes d’action valent le détour, et j’aime toujours autant Jason Statham auquel ce genre de films convient à merveille. Mais je pense quand même que le scénario aurait pu être mieux exploité !
Bande-annonce de Joker :