3 JOURS À CANNES – Jour 2 – Vendredi 18 mai 2018
On prend les mêmes et on recommence !
Après les 4 films d’hier, mon programme de départ annonçait une journée d’une densité rare avec 5 films prévus. Cependant, l’affluence de la veille m’avait fait comprendre que ça allait être difficile, sans compter un petit acharnement du sort.
La journée devait commencer dès 9h avec BlacKkKlansman, suivi d’Under The Silver Lake, un enchaînement qui s’annonçait d’emblée compliqué vu que les deux séances allaient être prises d’assaut. Déjà, je ne suis pas spécialement en avance et, surprise, avec la grève, un seul train par heure circule, contre un toutes les dix minutes d’habitude. J’avais pourtant vérifié en avance, mais trop tôt sûrement. Mon compagnon de route de la veille me prévient d’ailleurs qu’à 8h15 la file est déjà très longue, le prochain train est à 8h55, j’abandonne le projet et, à quelques places près, il n’a pas pu rentrer dans la salle.
Qu’a cela ne tienne, on ne se fera pas avoir pour Under The Silver Lake. On est là dès 10h pour une séance à 11h45, on aura nos places. Une autre twittos qui m’avait également contacté mercredi nous rejoint pour agrandir la petite équipe. Comme espéré, on a notre place, et David Robert Mitchell n’a pas déçu.
Bonne nouvelle, BlacKkKlansman est rediffusé demain dans le best of du festival à 13h en salle Debussy, l’occasion de rattraper le film et de s’autoriser une séance au Palais ! Le temps de digérer la séance d’Under The Silver Lake, la prochaine séance est à 16h45 pour Asako I & II, on est les tous premiers, parfait. Parfait, pas vraiment comme le film qui s’est avéré peu convaincant. A la sortie, trop de monde attend déjà pour L’Ange, tant pis, ce sera assez pour aujourd’hui.
Bilan de la deuxième journée
Under The Silver Lake (David Robert Mitchell, Etats-Unis : 4/5) : C’était probablement ma grosse attente lors de ce festival. David Robert Mitchell marche sur les traces d’Hitchcock et de Lynch dans un métrage mystérieux et labyrinthique, une satire folle a l’ambiance fantastique et prenante. Loufoque, obscur et psycho, Under The Silver Lake est une réussite !
Leto (Ryusuke Hamaguchi, Japon : 1,5/5) : Le film partait sur de très bonnes bases, ouvrant la voie à des réflexions sur la résurgence récurrente de notre passé dans notre vie, faisant comprendre la nécessité d’une lecture au second degré plus qu’au premier. Mais voilà, malgré tout ce potentiel, Asako I & II ne sait pas sur quel pied danser, se contredit, est maladroit et fait presque preuve de nonchalance dans un film qui laisse un goût amer.
A la clé de cette journée, donc, une belle satisfaction et une déception, mais c’est toujours un plaisir de vivre cette superbe expérience, en très bonne compagnie d’autant plus, ce qui permet d’échanger sur les films et notre passion commune !
Demain, place au best of du festival, et une journée plus légère pour conclure, avec, tout de même, la revanche avec le visionnage de BlacKkKlansman, au Palais cette fois et, qui sait, croisons les doigts, peut-être un petit Don Quichotte pour parachever ce festival, c’est beau de rêver !
A demain pour la suite et fin de mes aventures cannoises !