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1 jour, 3 films à découvrir #5

En ces temps troublés, le cinéma n’a jamais autant paru être un exutoire. Alors que, pour la plupart, nous sommes confinés chez nous, en télétravail, voire au chômage forcé, voir des films semble être un choix d’occupation privilégié. Pour tenter de penser un peu à autre chose qu’à l’actualité sinistre, j’ai eu l’idée de vous parler, tous les jours, de trois films, sortis de ma « filmothèque ». Trois films pas forcément connus, pour changer un peu de ce qu’on pourrait voir d’habitude, et sans véritable logique dans les choix, l’objectif de cette petite rubrique étant, surtout, de vous parler de cinéma, et de faire du septième art notre principal allié !

Affiche de Lost Highway (1997)
Affiche de Lost Highway (1997)

Lost Highway (David Lynch, 1997)

Synopsis : Fred Madison, saxophoniste, soupçonne sa femme, Renee, de le tromper. Il la tue et est condamné à la peine capitale.

David Lynch et ses films insaisissables et cauchemardesques. On pense souvent à lui pour Mulholland Drive (2001), ou pour Twin Peaks, autant en film qu’en série. Mais Lost Highway a toujours été un peu mis en retrait, alors qu’il s’agit sans aucun doute de l’un des films les plus aboutis du réalisateur. Véritable labyrinthe mental qui égarera le spectateur plus d’une fois sur les sentiers de la folie, c’est un film dont la trame est si décousue qu’il sera toujours impossible de totalement recoller les morceaux. Il faut, alors, se laisser aller, et plonger dans la démence, dans un processus initié au son de la chanson de David Bowie, I’m Deranged, sur une route, au milieu de nulle part, en pleine nuit, première incursion nerveuse dans un voyage aux confins de la folie.

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Affiche de Le Docteur Mabuse (1922)
Affiche de Le Docteur Mabuse (1922)

Le Docteur Mabuse (Fritz Lang, 1922)

Synopsis : Dans les temps troublés de la république de Weimar, le mystérieux docteur Mabuse use de ses pouvoirs psychiques pour perpétrer des crimes audacieux dans le plus grand anonymat. Sur les traces de ce génie du mal, le procureur Von Wenck se lie d’amitié avec Gerhard Hull, jeune industriel fortuné. Ce dernier, qui a été la victime d’une étonnante arnaque au jeu, va l’introduire dans le milieu interlope du Berlin nocturne.

Ne serait-il pas devenu un peu fou en nous parlant de films muets de plus de 4h30 ? Il est vrai que l’ancienneté et la durée de ce Docteur Mabuse pourraient en rebuter plus d’un(e), mais il serait bien dommage de ne pas tenter l’expérience et de passer à côté d’un film formidable. D’ailleurs divisé en deux parties distinctes, le film de Fritz Lang propose une enquête captivante centrée sur la figure de l’énigmatique et charismatique Docteur Mabuse, un savant qui a développé d’étonnants pouvoirs hypnotiques, et devenu un criminel notoire, faisant de la manipulation des autres sa spécialité. Cristallisant les angoisses d’une société gouvernée par la fragile République de Weimar, puisant dans les canons de l’expressionnisme, c’est un film au rythme rapide, moderne, nous attrapant et ne nous lâchant plus jusqu’à la résolution finale.


Affiche du Salaire de la peur (1953)
Affiche du Salaire de la peur (1953)

Le Salaire de la peur (Henri-Georges Clouzot, 1953)

Synopsis : En Amérique Centrale, une compagnie pétrolière propose une grosse somme d’argent à qui acceptera de conduire deux camions chargés de nitroglycérine sur 500 kilomètres de pistes afin d’éteindre un incendie dans un puits de pétrole. Quatre aventuriers sont choisis et entament un long et périlleux voyage. 

Il est vrai que Le Salaire de la peur n’est pas vraiment un film peu connu. C’est même un véritable classique du cinéma français. Mais une piqûre de rappel ne fait jamais de mal, histoire, aussi, d’avoir une nouvelle occasion de célébrer la qualité de notre cinéma. Avec en tête d’affiche le duo de cadors Yves Montand / Charles Vanel, voici une aventure qui ne laisse personne indemne, où le risque est omniprésent, où l’envie, ou le besoin de s’enrichir mène à accepter une mission périlleuse. Un suspense permanent, parfois étouffant, alors que chacun doit endurer les épreuves, avec différentes manières de l’aborder, pour en revenir, toujours, au fondamental : l’étude de la nature humaine. Un périple enflammé et explosif qui figure parmi les fleurons de la filmographie d’Henri-Georges Clouzot.

📺 Disponible sur : FilmoTV, Canal VOD, LaCinetek, MyTF1 VOD et en VOD sur Orange

Retrouvez la sélection d’hier ici !

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

1 réflexion sur “1 jour, 3 films à découvrir #5

  • Le Salaire de la Peur, de la dynamite cinématographique qui donne ses lettres de noblesse au mot « thriller » dans son sens le plus exaltant, un road-trip d’un autre genre tout en tension et en performances d’acteurs. Ma foi, ça me donne envie de le revoir !

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