Années 1970 - 1990Critiques

Volte/Face, John Woo, 1997 : Je suis toi, tu es moi

Que diriez-vous d’une opposition entre John Travolta et Nicolas Cage ? Ça a de la gueule non ? Très bien, maintenant, on va ajouter un peu de piment.

Travolta incarne Sean Archer, agent modèle du FBI, à la tête de la cellule anti-terroriste. Cage, une fois n’est pas coutume, endosse le rôle du méchant terroriste complètement barré, Castor Troy, lequel a accidentellement tué le fils d’Archer quelques années auparavant. Dans un duel complètement fou, Archer va vaincre Troy. Le croyant mort, Archer se sent libéré et va pouvoir couler des jours heureux avec sa femme et sa fille. Erreur ! Troy a été maintenu en vie dans un état végétatif dans le but de mener une opération inédite : donner à Archer le visage de Troy afin qu’il intègre une prison ultra-sécurisée où est enfermé Pollux, le petit frère de Castor (vous l’avez vu le petit clin d’oeil à la mythologie grecque ?), dans le but de lui extraire des informations à propos d’une bombe qui menace de détruire Los Angeles. Manque de chance, Castor va se réveiller, et va décider de voler le visage d’Archer et ainsi, de se venger.

Peu importe la faisabilité du processus, qui nous est livré de manière rapide et acquise, de toutes façons, on n’en aurait pas fini avec tous les détails ! Ce qui compte c’est d’avoir un duel totalement inédit où le gentil est dans la peau du méchant, et vice-versa. Je suis déjà fan des deux acteurs principaux, alors je ne pouvais qu’aimer ce film. L’échange des rôles est sans cesse gênant par les petits quiproquos qu’ils génèrent, et pourtant ils arrivent à garder au maximum leur « couverture ». Le film est rempli de symbolique, aidée par cet échange des rôles et le passé entre les deux hommes, les pires ennemis du monde, qui apprennent chacun toujours plus d’éléments sur l’existence de l’autre au fil du temps. Et bien évidemment, tous les fans de films d’action (moi compris) apprécieront les multiples scènes de baston dantesques et magnifiquement chorégraphiées, les vidages de chargeurs et les innombrables « je-saute-en-tirant-pour-esquiver-et-tuer » !

Il n’y a pas à dire, Volte/Face est très efficace grâce à son casting et à ses multiples explosions, mais il ne se contente pas que de ça en jouant sur les sentiments et avec nos nerfs. Et puis il faut dire que les années 90, c’était vraiment le top niveau sur ce point.

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

4 réflexions sur “Volte/Face, John Woo, 1997 : Je suis toi, tu es moi

  • LilSaint

    Un magnifique film, même si les incohérences et les improbabilités du scénario sont récurrentes, la magie opère, surtout grâce à ce duo magique. J’adore surtout le fait qu’Archer perde peu à peu la tête, en voyant dans son reflet, le visage de son pire ennemi, c’est intéressant de voir à quel point notre apparence peut être importante :D.

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    • JKDZ29

      Tout à fait, je pense d’ailleurs que s’ils avaient pris en compte tous les aléas de la transformation, ils n’en auraient pas fini ! Je pense qu’on peut pardonner ces raccourcis au vu du divertissement proposé !
      Merci pour ton avis ! :)

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  • Patrick colinet

    Oui bon film , il fait partie de ma vidéothèque en « K7 ».
    Je pense que la plupart des films ou il y a du fantastique ou de la science-fiction , comme ici le transfère de visage ou l’on ne voit pas de cicatrices si je ne m’abuse sont des films qu’ils faillent regardé pour l’action , le suspense , le jeu d’acteur.

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    • JKDZ29

      Tout à fait ! Surtout que le duo Nicolas Cage / John Travolta plante directement le décor.

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