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Cinexpress #223 – Mission : Impossible – Fallout (2018)

L’été et ses blockbusters, une tradition. Comme son prédécesseur Mission : Impossible – Rogue Nation, Fallout se dévoile lors de la saison estivale, après nous avoir mis l’eau à la bouche avec des bande-annonce très attrayantes et prometteuses. Une de mes principales attentes de l’année donc, et de bons espoirs sur le nouvel opus de la saga.


Fiche du film

Affiche de Mission : Impossible - Fallout (2018)
Affiche de Mission : Impossible – Fallout (2018)
  • Genre : Action, Thriller
  • Réalisateur : Christopher McQuarrie
  • Année de sortie : 2018
  • Casting : Tom Cruise, Henry Cavill, Rebecca Ferguson, Sean Harris, Simon Pegg, Ving Rhames, Alec Baldwin, Michelle Monaghan
  • Synopsis : Les meilleures intentions finissent souvent par se retourner contre vous… Ethan Hunt accompagné de son équipe de l’IMF – Impossible Mission Force et de quelques fidèles alliées sont lancés dans une course contre la montre, suite au terrible échec d’une mission. (senscritique.com)

Critique et Analyse

Henry Cavill, Tom Cruise et Rebcca Ferguson dans Mission : Impossible - Fallout (2018)
Henry Cavill, Tom Cruise et Rebcca Ferguson dans Mission : Impossible – Fallout (2018)

Après des épisodes variés et très distincts dans le style, la saga Mission Impossible s’est réorganisée et a retrouvé un nouveau souffle en 2011 avec la sortie de Mission : Impossible – Protocole Fantôme réalisé par Brad Bird. Avec de nouveaux personnages, la saga se relançait sur de nouvelles bases et confirmait en 2015 avec le très bon Mission : Impossible – Rogue Nation de Christopher McQuarrie. Ce dernier rempile donc avec Mission : Impossible – Fallout qui confirme le nouveau virage pris par la saga, tout en gardant l’esprit et les composantes d’origine (en se permettant divers clins d’œil aux précédents opus au passage) pour éviter le piège du produit dénaturé. Rogue Nation nous avait laissés sur un statu quo, avec lequel Fallout embraye donc immédiatement.

« Comme son prédécesseur, Mission : Impossible – Fallout tient en respect une grande partie des films d’action actuels. Il arrive à être explosif, démesuré, et exagéré, sans jamais être illisible ni indigeste. »

Nul doute que, comme son prédécesseur, Mission : Impossible – Fallout tient en respect une grande partie des films d’action actuels. Il arrive à être explosif, démesuré, et exagéré, sans jamais être illisible ni indigeste. La bonne photographie du film permettent de donner lieu à de beaux plans et à de belles trouvailles, comme le vertigineux saut en parachute, la soirée parisienne, la course-poursuite dans Paris… Il y a toujours un bon équilibre entre la frénésie de l’action et le soin accordé à des scènes plus classiques. Un peu à la manière des John Wick, les derniers Mission : Impossible parviennent à montrer qu’un film d’action peut s’assumer en tant que tel dans la démesure, tout en étant, d’un point de vue cinématographique, bien réalisé et soigné, là où un Taken 3, par exemple, sera beaucoup moins lisible et s’avère indigeste.

Tom Cruise et Rebecca Ferguson dans Mission : Impossible - Fallout (2018)
Tom Cruise et Rebecca Ferguson dans Mission : Impossible – Fallout (2018)

D’un point de vue scénaristique, Fallout est fidèle à la saga, en ne se contentant pas d’opposer gentils et méchants dans deux camps distincts, mais en faisant bien participer plusieurs parties prenantes. C’est ce qui permet de donner plus de consistance au scénario, et de disposer de ressorts narratifs à travers des twists qui surprennent le spectateur. Fallout se repose d’ailleurs beaucoup dessus, avec cette intrigue où l’improvisation a un rôle très important, qui se constate notamment à travers le personnage d’Ethan Hunt. Souvent très sûr de son plan, impeccable dans l’action, irréprochable, il est ici plus hésitant, plus fébrile, dépassé par les événements, ce qui le rend plus humain et lui donne plus de consistance. Il est intéressant de constater, d’ailleurs, comment le film joue avec le spectateur en le faisant douter de la compétence de Hunt, ainsi que de la tournure des événements, pour ensuite apporter un élément qui va rapidement effacer ces doutes pour donner, à nouveau, de la cohérence au film.

Sans avoir l’effet de surprise de Rogue Nation, Fallout parvient à garder le cap, à maintenir un équilibre intéressant entre mesure et démesure, pour continuer à ériger la saga Mission : Impossible parmi les références du cinéma d’action. Très retors comme à son habitude, quitte à égarer un peu son spectateur, il arrive à garder une cohérence tout en appelant les sens du spectateur à s’éveiller et à vivre un moment fort et intense. Une très bonne séance, et on attend la suite avec impatience. Mais jusqu’où ira Tom Cruise ?


Note et avis

4/5

Mission : Impossible – Fallout suit le cap donné par ses deux prédécesseurs. Un brin moins surprenant que Rogue Nation, mais dans la même veine, prouvant qu’un film d’action explosif peut regorger de bonnes trouvailles et de bonnes idées.


Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

3 réflexions sur “Cinexpress #223 – Mission : Impossible – Fallout (2018)

  • Merci pour ton avis. C’est semble t’il un peu moins fort que Rogue Nation mais beaucoup mieux que 99% des films d’action actuels. Tu me donnes envie d’aller le découvrir en salle. Excellente soirée à toi :)

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    • Légèrement moins surprenant mais presque du même niveau et dans la même veine donc pas de mauvaise surprise à redouter ;) Très bonne soirée à toi aussi ! :)

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  • Jusqu’où en effet ? C’est bien la question la plus intéressante que soulève cet efficace mais pourtant mineur nouvel épisode. Parfaitement tenu du côté de la mise en scène (l’action est toujours lisible comme tu l’as bien souligné) mais le scénario se tortille à nouveau pour combler la vacuité de son propos général (les pantins apôtres qui veulent détruire le monde) et nous tenir en haleine jusqu’au dénouement. En cela, cet épisode, comme les précédents d’ailleurs, n’échappe pas au schéma actuel du blockbuster qui s’attache davantage à raconter des personnages plutôt que des histoires. Il est vrai que, depuis le premier Mission Impossible, on est devant une suite d’objets filmiques très formels, confiés à des stylistes de talent qui tournent et détournent les motifs du cahier des charge selon leur bon vouloir et avec l’aval du producteur/acteur principal. Là à mon avis se situe la plus-value de cette série de blockbusters, et pas ailleurs.

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