3 JOURS À CANNES – Jour 1 – Jeudi 17 mai 2018
Après une arrivée tonitruante sur la Croisette hier, il était temps d’enfin lancer les hostilités et de profiter du programme chargé et éclectique du festival. Mon programme était d’ailleurs déjà fait, avec quatre films prévus en cette première journée.
C’est parti pour une journée non-stop !
Comme tout festivalier, pas de grasse matinée qui tienne, la première séance est à 9h45 et il faut arriver bien en avance. Destination Les Arcades ! Je voulais commencer par Leto, film russe de Kirill Serebrennikov racontant la vie d’artistes rock’n’roll influencés par les David Bowie et autres T-Rex, dans l’URSS du début des années 80.
Avec les bons retours à son égard et situé parmi les premières séances du jour, il suscitait diverses attentes, et malgré mon heure d’avance, j’ai pu le constater au vu de la file qui s’était bien accumulée, je ne suis pas le seul. L’entrée se fait de manière classique, validation du badge, vérification des sacs et destination la salle, étonnamment petite ! Là, je peux enfin prendre ma place et en garder une pour un camarade twittos avec qui j’avais commencé à parler la veille et qui était parti chercher son passe le matin même, et qui fut mon compagnon de route pour la journée. C’est toujours sympa de se lancer dans des journées cinéma, mais une bonne compagnie n’est jamais de refus !
Bilan de la journée : 4 séances avec 4 films variés, entrecoupées de promenades sur la Croisette pour profiter du soleil, explorer la boutique, et constater l’ambiance du festival. La journée fut bien remplie, quasiment pas de temps mort, et aucun film manqué. Avant d’élaborer des articles plus complets, voici mes retours rapides sur les films visionnés :
Bilan de la première journée
Leto (Kirll Serebrennikov, Russie : 3,75/5) : Un vrai clip musical de deux heures, l’histoire d’une jeunesse qui veut vivre sa vie face à la morosité du régime en place, un bel équilibre entre lyrisme et folie. De beaux élans d’audace donnent du pep’s à ce film qui alterne parfaitement entre la soif de rébellion et la désillusion. Un film qui transporte, et la meilleure chose, c’est de se laisser emporter.
Manto (Nandita Das, Inde, 2,75/5) : Le cinéaste questionne une nouvelle fois sur la place de l’artiste dans la société dans un contexte de bouleversements géopolitiques, une thématique toujours intéressante mais qui, dans Manto, pâtit d’une certaine longueur et d’un récit décousu malgré une très belle photo.
3 Faces / Trois Visages (Jafar Panahi, Iran, 3,25/5) : Comme attendu, 3 Faces est un vrai documentaire romancé, Jafar Panahi observe et se met en scène dans un film sur la difficulté de vivre sa vie dans un pays très axé sur les traditions. Il dresse un beau tableau d’un pays attaché à ses coutumes où une jeunesse qui rêve peine à s’exprimer. Bien écrit, bien filmé, très contemplatif et très lent, parfois un peu trop, c’est surtout un témoignage intéressant.
Burning (Lee Chang-dong, Corée du Sud : 3,5/5) : Difficile de statuer clairement sur Burning, les coréens sont toujours doués pour créer du suspense, orienter et désorienter et celui-ci ne fait pas exception, en étant bourré d’énigmes et nous laissant dans une interrogation totale. Du coup j’ai aimé mais en même temps je suis frustré et perdu… Énormément de pistes à creuser dans ce film ! Mais c’est ce qui fait son charme !
Vivement la suite !
Au programme demain, 4 à 5 films dont une matinée très chargée avec, je l’espère, si la foule n’est pas trop nombreuse, BlacKkKlansman de Spike Lee et Under The Silver Lake de David Robert Mitchell, deux de mes plus grosses attentes du festival !
L’impatience est de mise, et j’ai du travail pour mettre tout ceci à l’écrit ! En attendant, la plage se remplit pour la séance quotidienne du Cinéma de la Plage, me rappelant le beau souvenir d’une séance du Dictateur de Chaplin sur cette même plage il y a deux ans, mais il se fait tard, et je préfère m’éclipser pour garder de quoi tenir demain…
À demain !