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1 jour, 3 films à découvrir #7

En ces temps troublés, le cinéma n’a jamais autant paru être un exutoire. Alors que, pour la plupart, nous sommes confinés chez nous, en télétravail, voire au chômage forcé, voir des films semble être un choix d’occupation privilégié. Pour tenter de penser un peu à autre chose qu’à l’actualité sinistre, j’ai eu l’idée de vous parler, tous les jours, de trois films, sortis de ma « filmothèque ». Trois films pas forcément connus, pour changer un peu de ce qu’on pourrait voir d’habitude, et sans véritable logique dans les choix, l’objectif de cette petite rubrique étant, surtout, de vous parler de cinéma, et de faire du septième art notre principal allié !

Affiche de Laura (1946)
Affiche de Laura (1944)

Laura (Otto Preminger, 1944)

Synopsis : Le lieutenant McPherson doit enquêter sur le meurtre de Laura. Mais à travers les témoignages et son journal intime, il tombe amoureux d’elle.

I shall never forget the day Laura died… Avec sa splendide séquence d’introduction, particulièrement mémorable, Laura donne directement le ton pour nous envelopper dans cette atmosphère de film noir d’époque si intrigante et caractéristique. La mort inexpliquée d’une femme, le deuil d’un admirateur, qui n’était pas le seul à être épris de la jeune femme… Les tourments sentimentaux martyrisent les protagonistes du film, faisant d’elle le cœur de toutes les fascinations, alors que l’on essaie de rassembler les pièces du puzzle une à une pour lever le mystère. Un film noir immanquable.

📺 Disponible sur FilmoTV


Affiche de Cold War (2018)
Affiche de Cold War (2018)

Cold War (Pawel Pawlikowski, 2018)

Synopsis : Pendant la guerre froide, entre la Pologne stalinienne et le Paris bohème des années 1950, un musicien épris de liberté et une jeune chanteuse passionnée vivent un amour impossible dans une époque impossible.

Ils voulaient juste s’aimer. Dans un monde dévasté par la guerre, on se regarde sans plus se parler. On se cherche sans plus se trouver. On s’aime sans plus s’aimer. Pas de couleurs dans Cold War, mais cela n’empêche pas de sentir la chaleur émaner des cœurs et des corps, voguant dans un sublime noir et blanc qui confère à ce film une beauté particulière et hypnotique. A la superbe des images s’associe la musique, de tous horizons, et se mariant toujours parfaitement aux images, pour faire de ce film d’un peu plus d’une heure vingt l’un des plus beaux réalisés ces dernières années, sans conteste.

📺 Disponible sur : Canal VOD, FilmoTV, UniversCiné, MyTF1 VOD, Arte Boutique et en VOD sur Orange


Affiche de Furie (1936)
Affiche de Furie (1936)

Furie (Fritz Lang, 1936)

Synopsis : Joe Wilson est injustement accusé de l’enlèvement d’une jeune femme. La foule, excitée par plusieurs meneurs, prend d’assaut la prison où il est enfermé.

Déjà auteur d’authentiques chefs d’oeuvre en Allemagne, Fritz Lang n’attendra pas longtemps pour poursuivre sur cette lancée une fois arrivé aux Etats-Unis. Premier film « américain » du cinéaste, Furie est une première claque, confrontant un homme qui ne demandait rien à personne à la violence du monde et à ses injustices. Comme il l’avait déjà montré auparavant, Fritz Lang filme magnifiquement les foules, comme dans certains de ses films précédents, en allant jusqu’à faire, ici, de la foule un personnage du film à part entière. A l’instar de son M le Maudit, le cinéaste confronte le spectateur à son propre jugement, pour livrer un discours toujours d’actualité, donnant vie à un film d’une cruelle modernité.

📺 Disponible sur UniversCiné et LaCinetek

Retrouvez la sélection d’hier ici !

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

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