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1 jour, 3 films à découvrir #16

En ces temps troublés, le cinéma n’a jamais autant paru être un exutoire. Alors que, pour la plupart, nous sommes confinés chez nous, en télétravail, voire au chômage forcé, voir des films semble être un choix d’occupation privilégié. Pour tenter de penser un peu à autre chose qu’à l’actualité sinistre, j’ai eu l’idée de vous parler, tous les jours, de trois films, sortis de ma « filmothèque ». Trois films pas forcément connus, pour changer un peu de ce qu’on pourrait voir d’habitude, et sans véritable logique dans les choix, l’objectif de cette petite rubrique étant, surtout, de vous parler de cinéma, et de faire du septième art notre principal allié !

Affiche de Terje Vigen (1917)
Affiche de Terje Vigen (1917)

Terje Vigen (Victor Sjöström, 1917)

Synopsis : Au temps de Napoléon, un pauvre pêcheur est victime du Blocus continental.

Victor Sjöström signe un grand film avec Terje Vigen, où il se distingue autant en tant qu’acteur (son métier d’origine) qu’en tant que réalisateur, parvenant, en même pas une heure, à nous transporter sur les flots de l’âme et de la mer. Véritable défi technique, le film offre de superbes plans réunissant l’immensité et l’intime, ce qu’il fera à nouveau l’année suivante dans Les Proscrits, autre film du cinéaste largement salué. Une grande aventure, qui après plus d’un siècle d’existence, impressionne encore et, même, toujours plus.

📺 Disponible sur YouTube


Affiche du Solitaire (1981)
Affiche du Solitaire (1981)

Le Solitaire (Michael Mann, 1981)

Synopsis : À Chicago, Frank, bandit de haut vol, pactise avec un caïd sans foi ni loi, dans l’espoir de réaliser son rêve, fonder une famille.

Avec ce premier film, Michael Mann frappe un grand coup. Le pitch du Solitaire, déjà attrayant, ne m’avait pas préparé à un film d’une telle qualité. James Caan incarne à merveille ce personnage qui nous attire par son humanité, sa force de caractère empreinte d’une certaine crédulité qui le fragilise et nous fait prendre fait et cause pour lui. Superbement réalisé, il est également profond et intelligent, ne se contentant pas d’être un film de gangsters ou d’action simple, mais qui parvient à atteindre un haut niveau et d’être une vraie oeuvre cinématographique forte et prenante.


Affiche de Les Vacances de M. Hulot (1953)
Affiche de Les Vacances de M. Hulot (1953)

Les Vacances de M. Hulot (Jacques Tati, 1953)

Synopsis : Monsieur Hulot arrive en vacances dans un paisible hôtel familial au bord de la mer mais commence à enchainer les gaffes.

Les Vacances de Monsieur Hulot offre un véritable moment de poésie aux accents burlesques qui sent bon l’air marin et l’été. Les rires sont nombreux, grâce des gags bien dosés et pensés, accentuant le sentiment d’allégresse chez le spectateur, qui profite déjà de cette atmosphère estivale. Une douceur innocente se dégage de ce film qui ne manque pas de faire preuve de malice à l’égard de tous ces vacanciers aux mœurs souvent superficielles.

📺 Disponible sur Canal VOD, MYTF1 VOD, UniversCiné, Orange VOD, FilmoTV et LaCinetek

Retrouvez la sélection d’hier ici !

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

3 réflexions sur “1 jour, 3 films à découvrir #16

  • Un Michael Mann dans la proposition du jour ! Je saute sur l’occasion évidemment.
    Il y a dans Thief toute la matrice de l’œuvre à suivre, il y a aussi ce tropisme sur les taulard, sur les flics et les truands, sur la solitude endémique dans les grandes villes.
    Grand polar, grand film.

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  • Les vacances de Monsieur Hulot, c’est un film que je n’arrive pas à regarder. J’ai essayé, deux fois, sans succès. Les gags ne me font pas rire et au-delà, il ne se passe rien de palpitant. Il faut vraiment avoir le bon feeling pour l’apprécier…

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    • On accroche au style burlesque ou pas, oui, c’est assez clivant. À mes yeux ça reste surtout un film qui cherche à diffuser un certain état d’esprit en lien avec les vacances, avec une certaine douceur et de la légèreté, et je trouve qu’il y arrive très bien. Mais Tati, ça reste particulier !

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