Quai d’Orsay, Bertrand Tavernier, 2013 : Kézako ?
Qu’on se le dise, ce film n’est pas mauvais ! Mais c’est trop difficile de savoir qu’en penser. Quand on voit le casting on s’attend facilement à une nouvelle comédie assez légère caricaturant le monde de la politique en France. Au final on s’approche assez de cette idée avec l’immersion dans le Ministère des Affaires Étrangères (dirigé par Thierry Lhermitte) à travers l’expérience d’un petit nouveau au cabinet (Raphaël Personnaz).
Pour commencer avec ce qui m’a plu, je relèverai un Thierry Lhermitte très bien dans son rôle de ministre surexcité, Raphaël Personnaz comme il faut dans le rôle du « stagiaire » dont on sent la progression au cours du film, et Niels Arestrup qui apporte une touche de calme et de bon sens dans cet environnement survolté. La caricature est, à mes yeux, réussie, et n’est pour moi pas une image exagérée car je me suis retrouvé comme dans les stages que j’ai pu effectuer, la preuve que je ne suis pas un cas isolé : des postes de partout sans savoir ce qu’ils signifient, de la sur-délégation et le stagiaire en bonne poire qui, étant en bas de l’échelle, se coltine tout le travail.
Hormis ce tableau que je trouve juste, ce qui me fait pencher du mauvais côté de la balance, c’est qu’au lieu d’avoir une comédie drôle et sympathique, on tourne en rond. Au lieu d’avoir une histoire avec des étapes claires et distinctes, on perd rapidement le fil. Les situations se répètent (chose normale pour raconter le quotidien d’un cabinet de ministre, je l’avoue bien volontiers), ce qui effrite l’effet qu’elles provoquent, et les répétitions donnent à ce film une lourdeur qui plombe facilement le spectateur.
Ce film n’est donc pas mauvais, mais il est malheureusement trop linéaire et perd de son efficacité dans ses longueurs.
Note : 5/10.
Bande-annonce de Quai d’Orsay