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Cinexpress #87 – L’Enfer est à Lui (1949)

J’ai enfin vu pour la première fois Les Affranchis ce week-end, et après avoir vu ce film, que je trouve très bien fait et bon dans son ensemble, mais sans avoir pris une vraie claque pour autant, je me suis posé plusieurs questions. Ai-je raté le coche ? Alors que j’aime les films de gangsters, pourquoi celui-ci ne m’a pas spécialement bouleversé ? Suis-je devenu un grincheux blasé ? Pour en avoir le cœur net, j’ai choisi de faire un retour dans le passé en m’attaquant à L’Enfer est à Lui, avec le fabuleux James Cagney.

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Affiche de L'Enfer est à Lui (1949)
Affiche de L’Enfer est à Lui (1949)
  • Genre : Drame, Policier
  • Réalisateur : Raoul Walsh
  • Année de sortie : 1949
  • Casting : James Cagney, Virginia Mayo, Edmond O’Brien
  • Synopsis : Le gangster Cody Jarrett et ses complices attaquent un train en Californie. Pendant l’opération, quatre employés sont tués. La police est déterminée à retrouver les coupables et surveille la mère de Cody, à laquelle ce dernier voue une adoration pathologique. Pour détourner les soupçons, Cody se rend à la police prétextant un délit mineur. Les policiers ne sont pas dupes et délèguent un des leurs dans la prison où est enfermé le gangster…(senscritique.com)

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Edmond O'Brien et James Cagney dans L'Enfer est à Lui (1949)
Edmond O’Brien et James Cagney dans L’Enfer est à Lui (1949)

James Cagney, c’est l’histoire d’une admiration entérinée avec L’Ennemi Public (1931) et confirmée avec Les Fantastiques Années 20 (1939), réalisé par Raoul Walsh, également à la tête de L’Enfer est à Lui. Si les années 70 et 80 ont eu Robert de Niro et Al Pacino, nul doute qu’ils ont pu puiser leur inspiration chez James Cagney, le bad boy ultime et charismatique des années 30 et 40. Principalement reconnu pour ses rôles de gangster, celui-ci ne fait pas exception, loin de là. Car L’Enfer est à Lui est une claque.

Le film reprend les canons du film noir, genre très populaire à cette époque. Gangsters chics, toujours dans un mélange paradoxal de classe et de vulgarité, dialogues salés, ambiance sombre, fond de trahison, doubles-jeux… Tous les ingrédients sont présents pour un film de gangsters bien d’époque. Le film s’articule notamment autour de l’influence de Cody Jarrett (James Cagney), son autorité mais aussi sa dévotion totale envers sa mère et sa volonté d’éliminer à tout prix toute entrave à ses plans. Abject et très dangereux, Cody est un personnage absolument détestable, qui, cependant, par son charisme et la situation dans laquelle il se trouve, s’octroie notre support, un peu à l’image de L’Ennemi Public, notamment à cause des trahisons dont est victime Cody au cours du film.

L'Enfer est à Lui (1949)
L’Enfer est à Lui (1949)

Là où L’Enfer est à Lui brille particulièrement, c’est dans sa capacité à captiver le spectateur de bout en bout. Dès la scène d’introduction menée tambour battant, en passant par les filatures soigneusement ficelées des policiers, l’univers carcéral, jusqu’à l’affrontement final, L’Enfer est à Lui raconte toute une histoire, celle d’un groupe de gangsters en quête de fortune, mais aussi celle du combat de la police contre le crime et, finalement, celle de la loyauté et de la fidélité à travers les épreuves.

Encore une fois, James Cagney rayonne et déborde de charisme dans ce film puissant, prenant et captivant qui figure parmi mes films de gangsters préférés. Finalement, cette séance a su répondre à ma question. S’il est hors de question de dénigrer des films comme Les Affranchis, je pense que je suis beaucoup plus sensible aux films de gangsters d’époque, pour leur écriture, leur ambiance, leur rythme mais aussi leur casting. Sans oublier la conclusion dantesque, et une nouvelle fois mémorable, du film, le tout constitue un must du genre que je vous incite à découvrir rapidement.

Note : 9/10.

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

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