Années 1890 - 1920CritiquesPatrimoine / Autres

Le Monde Perdu, Harry O. Hoyt, 1925 : Précurseur

Affiche de Le Monde Perdu (1925)
Affiche du Monde Perdu (1925)

Jurassic Park, King Kong, Godzilla, ces noms sont connus pour le succès que ces différents films ont pu rencontrer. Leur secret ? De gros monstres impressionnants, pourvoyeurs de sensationnel pour les spectateurs, curieux de découvrir ces créatures parfois réelles autrefois, parfois inventées, qui ne peuvent qu’exister qu’à travers des reconstitutions. Les livres servaient à colporter les histoires des dinosaures, ces créatures fascinantes qu’un certain William Buckland a décidé de baptiser ainsi en 1842. Mais d’autres moyens peuvent permettre d’afficher ces monstres et de les faire découvrir au monde entier ! Et quoi de mieux que le cinéma, encore jeune et bien silencieux ?

C’est ainsi qu’en 1925 vint Le Monde Perdu, adaptation du célèbre roman de Sir Arthur Conan Doyle. Ce long-métrage d’une heure est le premier de l’histoire à donner vie à des dinosaures. Et pour l’époque, c’est une véritable prouesse, et une réussite. Évidemment, les découvertes des paléontologues ont depuis radicalement changé notre point de vue sur les dinosaures, mais c’est là que réside tout le charme de ce film, et qui serait assez hypocrite pour jouer les pseudo-scientifiques et s’arrêter sur ce genre de détails en parlant de ce film ?

Le Monde Perdu (1925)
Le Monde Perdu (1925)

J’ai moi-même vu un grand nombre de longs-métrages sur les dinosaures, ayant été moi-même passionné, je ne manquais aucune occasion de voir ces créatures fascinantes prendre vie sur mon écran de télé ou au cinéma. Pourtant, je n’avais jamais vu le tout premier d’entre eux. On a là toute une série d’éléments qui va générer par la suite le genre du cinéma d’aventure, et l’ancêtre commun à tous les films de monstres. Le tableau qui nous est dressé ne peut que nous faire imaginer le nombre incalculable d’heures passées à faire revivre le plus fidèlement possible ces monstres de la préhistoire.

Avec des effets spéciaux novateurs, notamment les créatures en stop-motion animées par Willis O’Brien (qui travaillera sur le futur King Kong), Le Monde Perdu offre au cinéma un spectacle nouveau et unique. Le public est  d’ailleurs conquis par ce film ouvre de nouvelles perspectives, qui, grâce à une ingéniosité sans pareil, parvient à faire se côtoyer des humains et des créatures disparues depuis des millions d’années. Ce dinosaure parmi les films de dinosaures suscite l’admiration et demeure une vraie curiosité, à découvrir pour tous les amateurs du genre. Il faut cependant l’avouer, il reste un brin archaïque pour son époque, et son histoire demeure très simple et convenue. On retiendra, surtout, qu’il s’agit d’une curiosité intéressante à découvrir.

Note : 7/10.

Le film en entier disponible sur ARTE (disponible jusqu’au 03/07/2018) :

https://www.arte.tv/fr/videos/023092-000-A/le-monde-perdu/

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.