ChroniquesTops

2015 – LE BILAN : Déceptions et Flops

L’année 2015 est arrivée à son terme voici déjà deux mois, et comme à chaque année, voici venue l’heure des bilans. J’ai vu un certain nombre de films sortis cette année, pas tous, évidemment, mais assez pour avoir une idée de ceux qui tirent leur épingle du jeu et ceux qui, au contraire, ont manqué le coche. Nous commencerons ici par ces derniers, ces films décevants, voire d’une qualité trop faible pour être appréciés. Je tiens à le préciser au cas où cela ne serait pas évident, tous les films ici présents ne sont pas mauvais, loin de là. La plupart sont même d’une qualité correcte, mais ne sont pas parvenus à me séduire autant que je ne l’espérais. Mais vous verrez, ils ne sont pas foule, car je reste quand même spectateurs très gentil. Déceptions, Flops, voici donc ces films qui ne figureront (vraiment) pas dans mon Top 10 de 2015 :

Affiche de Le Labyrinthe : La Terre Brûlée (2015)
Affiche de Le Labyrinthe : La Terre Brûlée (2015)

Le Labyrinthe : La Terre Brûlée

Catégorie : Déceptions
Degré de déception : Faible

Je me rappelle avoir récemment écrit une critique dessus, et je lui avais d’ailleurs mis une bonne note. Je commence donc volontairement avec ce gentil film pour ados. C’est d’ailleurs en finissant par le qualifier ainsi que j’en arrive à le placer ici, hélas. Le premier Labyrinthe m’avait surpris, en parvenant à se distinguer par sa violence et son sérieux. Malheureusement, ce second opus suit une ligne directrice bien plus prévisible, rappelant beaucoup (trop) les autres grosses sagas proches que sont Hunger Games et Divergente (je n’ai jamais vu ces films j’admets mais je sais de quoi ils ont l’air). Une ressemblance dont on pourrait se priver à l’heure où La Cinquième Vague vient de faire sa sortie cinéma. Dommage, mais j’attends de voir la suite (et fin).

Affiche de Foxcatcher (2015)
Affiche de Foxcatcher (2015)

Foxcatcher

Catégorie : Déceptions
Degré de déception : Moyen

Un premier pavé dans la marre ? Allons-y ! Franchement, ce film est de bonne facture. Au tout début de l’année, il s’annonçait comme un sérieux candidat pour devenir l’un des meilleurs films de l’année, avec un Steve Carell méconnaissable, et un Channing Tatum dans un registre dans lequel on ne le connaissait pas vraiment. Biopic torturé et sombre, Foxcatcher dérange, et fait son travail. Mais ça n’a pas pris avec moi. Même si nous sommes dans le domaine du biopic, le film manque cruellement de rythme, souffrant de longueurs, et s’avère somme toute antipathique, les personnages ne parvenant pas à créer d’attachement avec le spectateur, peut-être à l’exception du frère du personnage principal, joué par Mark Ruffalo. Cela manquait peut-être un peu de mordant et de paillettes, là où j’ai été bien davantage séduit par Imitation Game.

Affiche de Hacker (2015)
Affiche de Hacker (2015)

Hacker

Catégorie : Déceptions
Degré de déception : Fort

Michael Mann, voilà un nom qui parle. Le Solitaire, Collateral, mais surtout l’excellent Heat font partie de la filmographie de ce célèbre réalisateur, qui venait en 2015 nous proposer son nouveau Hacker, avec en tête d’affiche Tho… Chris Hemsworth. Honnêtement, je m’étais très peu renseigné au préalable sur le film, j’y suis allé un peu par hasard. Le nom de Michael Mann ne me disait même rien à l’époque, je n’avais même pas vu Heat ! Voilà bien des circonstances permettant un jugement favorable. Malheureusement, je ne suis pas parvenu à entrer dans le film. Les personnages manquent de relief, l’histoire est assez obscure, voire exagérément complexifiée pour gonfler artificiellement le scénario. Au final, le film s’avère relativement moyen et peine à me donner un souvenir quelconque. Dans ce cas précis, le film n’est pas mauvais non plus, mais maintenant que je connais bien mieux Michael Mann et que j’ai adoré Heat, difficile d’être ravi de cette expérience.

Affiche de Birdman (2015)
Affiche de Birdman (2015)

Birdman

Catégorie : Déceptions
Degré de déception : Fort

On ne rigole plus ! Oscar du meilleur film et du meilleur réalisateur, rien que ça ! Mais qu’est-ce qu’il vient faire ici alors ? Comme je le disais, je suis un gentil spectateur, et je me rappelle avoir été assez correct dans ma critique. Pourtant, Birdman reste à mes yeux ma plus grosse déception de l’année. La manière dont il nous a été vendu nous suggérait un tout autre film. On sait qu’il ne s’agit pas typiquement d’un divertissement grand public. Birdman est un très bon film sur le plan technique, mais c’est là aussi qu’il pêche principalement. Le film finit par ressembler à un vaste exercice de style (réussi, j’insiste), mais l’histoire, les personnages, rien ne m’a vraiment touché. Je suis sorti de la salle avec un désagréable goût d’inachevé. J’espérais probablement un autre angle d’attaque, une autre histoire, je ne sais pas, mais Birdman ne figurera pas parmi mes films préférés de l’année, c’est une certitude.

Affiche de Les 4 Fantastiques (2015)
Affiche de Les 4 Fantastiques (2015)

Les 4 Fantastiques

Catégorie : Flops
Force du Flop : Moyenne

Les 4 Fantastiques, ou la chronique d’un flop annoncé. Avant même qu’il sorte, il était déjà fusillé par la critique. Je suis allé le voir en connaissance de cause, sachant qu’il ne fallait pas m’attendre à quelque chose d’exceptionnel. Démoli par une fin de tournage chaotique, le film était pourtant plein de promesses, proposant une première heure intéressante soucieuse de s’intéresser aux origines des protagonistes. Malheureusement, tout est traité sans être véritablement achevé, ce qui donne un résultat bâclé qui, hélas, risque de condamner les 4 Fantastiques au silence pour quelques temps. Miles Teller a encore Whiplash derrière lui et Michael B. Jordan a Creed devant lui pour se rattraper.

Affiche de Jupiter : Le Destin de l'Univers (2015)
Affiche de Jupiter : Le Destin de l’Univers (2015)

Jupiter : Le Destin de l’Univers

Catégorie : Flops
Force du Flop : Moyenne

L’ambition. C’est une qualité, mais parfois, à mal la doser, elle devient un défaut. Les Wachowski, à l’origine de la trilogie mythique Matrix, adapte ici au cinéma une œuvre littéraire de science-fiction, un domaine qu’ils connaissent maintenant bien. Jupiter : Le Destin de l’Univers semble plein de bonne volonté, mais manque surtout d’équilibre. En nous faisant découvrir un vaste univers bourré de possibilités, le film s’emmêle les pinceaux en étant pris entre sa volonté de développer la trame principale, de développer cet univers, et de mettre des étoiles plein les yeux de ses spectateurs. Au final, le visuel est beau, voire même impressionnant, mais c’est « too much ». Les éléments sont là, mais ils sont trop nombreux, et le traitement est au final trop peu soigné pour que le film vienne prendre une place de choix dans le cruel univers de la science-fiction.

Affiche de The Lazarus Effect (2015)
Affiche de The Lazarus Effect (2015)

The Lazarus Effect

Catégorie : Flops
Force du Flop : Forte

Celui-là, j’ai été le voir par hasard. Mais vraiment par hasard. Sûrement parce qu’il n’y avait rien d’autre, ou que j’avais déjà vu tous les autres films à l’affiche. En tout cas, ça n’aurait sûrement pas été mon premier choix, et ce sentiment s’est confirmé à la sortie de la salle. Ce qui est assez énervant et frustrant avec ce genre de films, c’est qu’ils suivent tous des codes tellement établis qu’on se demande encore si l’on peut espérer de la nouveauté. Tout dans ce film est horriblement prévisible. Sans surprises, je pouvais à chaque fois déterminer chaque élément-clé du scénario au fur et à mesure que l’on avançait, y compris jusqu’à la pseudo-surprise à la fin. Raccourcis scénaristiques, absence de surprises, l’addition est assez salée.

Affiche de Cinquante Nuances de Grey (2015)
Affiche de Cinquante Nuances de Grey (2015)

Cinquante Nuances de Grey

Catégorie : Flops
Force du Flop : Surpuissante

Ah ! Avouez que vous n’y aviez pas pensé. Bon, je l’admets, c’était carrément prévisible. On ne peut pas s’attendre, en allant voir ce film, à voir un chef d’œuvre du septième art, c’est évident. On nous a tellement gavés avec cette communication insupportable tournant autour d’un succès littéraire douteux, qu’avant même sa sortie, ce film méritait un traitement sévère. Dans un élan masochiste, j’avais tenté ma chance pour aller le voir en bon célibataire à l’époque, le jour de la Saint Valentin. Un échec, qui ne veut pas dire que j’amènerais aujourd’hui ma copine au cinéma aller voir ce film. Pourtant, au final, avec du recul, c’est presque justifié. Quand on s’attend à un film parlant des penchants sadomasochistes du personnage principal, on est forcément assez déçus de voir une romance à l’eau de rose d’une qualité bien piètre. Bon, ce n’est pas que les tenues en latex et les fouets soient mon délire, mais ce film transpire de suffisance et de facilité. Rien que sa fin suggère une suite, preuve que la réalisatrice savait déjà que son film marcherait, alors qu’il ne repose que sur un succès littéraire. Le film est terriblement banal, pas intéressant, ne révolutionne rien, quand on voit ce qui est sorti à côté en 2015, oui, on est ici bien en bas de l’échelle.

Et voilà qui conclut ce premier retour sur l’année 2015 ! Peu de déceptions, peu de flops, preuve que l’année a été faste (ou que je suis gentil, ou les deux). Le prochain article développera les bonnes surprises et les films qui m’ont plu, pas assez pour figurer dans le Top 10, mais assez pour qu’on en parle !

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.