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Don’t Breathe (Fede Alvarez, 2016) – Critique & Analyse

Après avoir réalisé le remake d’Evil Dead, le réalisateur uruguayen Fede Alvarez s’attaque à un projet original : Don’t Breathe. Un second film à l’accroche intrigante, qui a su rencontrer le succès en salles.


Fiche du film

Affiche de Don't Breathe (2016)
Affiche de Don’t Breathe (2016)
  • Genre : Epouvante-Horreur, Thriller
  • Réalisateur(s) : Fede Alvarez
  • Distribution : Stephen Lang, Jane Levy, Dylan Minnette, Daniel Zovatto
  • Année de sortie : 2016
  • Synopsis : Pour échapper à la violence de sa mère et sauver sa jeune sœur d’une existence sans avenir, Rocky est prête à tout. Avec ses amis Alex et Money, elle a déjà commis quelques cambriolages, mais rien qui leur rapporte assez pour enfin quitter Détroit. Lorsque le trio entend parler d’un aveugle qui vit en solitaire et garde chez lui une petite fortune, ils préparent ce qu’ils pensent être leur ultime coup. Mais leur victime va se révéler bien plus effrayante, et surtout bien plus dangereuse que ce à quoi ils s’attendaient… (SensCritique)

Critique et Analyse

Stephen Lang dans Don't Breathe (2016)
Stephen Lang dans Don’t Breathe (2016)

Don’t Breathe est une affaire de voleurs, un trio qui sévit dans des maisons huppées, notamment avec l’une de l’un des membres de l’équipe dont le père dirige une société spécialisée dans la sécurité et les alarmes domestiques. Des voleurs qui paraissent sans scrupules, jusqu’à ce qu’on voit qu’il s’agit surtout de jeunes en difficulté qui cherchent à s’en sortir. Lorsque se présente l’occasion du fameux « dernier coup », celui qui permettra de réaliser leur rêve de s’échapper pour la Californie. Bien sûr, ce fameux coup qui paraît gagné d’avance va s’avérer bien plus compliqué que prévu. Eux ne le savent pas encore, mais nous si.

« Don’t Breathe active son dispositif dans cette maison dont les espaces sont exploités au maximum dans le cadre ou avec divers mouvements de caméra qui rythment l’action, installant une tension de plus en plus palpable. »

L’idée de confronter des voleurs à un vieux vétéran aveugle est assez riche en possibilités. Comme le cinéaste l’indiquait, cette particularité permettait d’éviter le recours au surnaturel, tout en ajoutant cette touche de mystère quant aux capacités du vieil homme. Selon les clichés, nous pourrions nous attendre à un personnage qui a compensé la perte de la vue avec d’autres sens plus aiguisés, lui permettant d’être toujours sur ses gardes et de prendre l’ascendant sur ses assaillants. Mais l’autre bon choix du film est de l’introduire comme un personnage paraissant fébrile et apeuré dans un premier temps, pour que les rapports de force puissent s’établir correctement. Don’t Breathe active son dispositif dans cette maison dont les espaces sont exploités au maximum dans le cadre ou avec divers mouvements de caméra qui rythment l’action, installant une tension de plus en plus palpable.

Don't Breathe (2016)
Don’t Breathe (2016)

En effet, avec son idée de base, Don’t Breathe aurait de quoi rapidement s’essouffler, car proposer une bonne idée est une chose, mais parvenir à la faire tenir sur la durée en est une autre. Un défi que le film parvient à relever, tout d’abord en utilisant tous les recoins de la maison pour y disséminer différents pièges ou cachettes, offrant différents rebondissements astucieux. Et, contrairement à beaucoup de slashers qui aiment massacrer leurs personnages sans que l’on éprouve trop de remords, Don’t Breathe caractérise un minimum ses personnages pour créer une forme d’empathie, et nous confronter à quelques interrogations d’ordre moral.

Don’t Breathe parvient donc à exploiter au maximum son idée de base sans arriver au moment où le tout finit par trop s’étirer. C’est également un film qui parvient à établir un bon équilibre entre réalisme et démesure, pour garder le sens du spectacle sans verser dans le ridicule. Evitant le manichéisme, maintenant une bonne tension, astucieux, Don’t Breathe est un bon élément dans son genre.

Note et avis
En résumé
Exploitant de manière judicieuse son idée de base, Don't Breathe offre un bon moment riche en tension, bien mené et bien construit.
3.2
Note

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

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