1 jour, 3 films à découvrir #3
En ces temps troublés, le cinéma n’a jamais autant paru être un exutoire. Alors que, pour la plupart, nous sommes confinés chez nous, en télétravail, voire au chômage forcé, voir des films semble être un choix d’occupation privilégié. Pour tenter de penser un peu à autre chose qu’à l’actualité sinistre, j’ai eu l’idée de vous parler, tous les jours, de trois films, sortis de ma « filmothèque ». Trois films pas forcément connus, pour changer un peu de ce qu’on pourrait voir d’habitude, et sans véritable logique dans les choix, l’objectif de cette petite rubrique étant, surtout, de vous parler de cinéma, et de faire du septième art notre principal allié !
Le Trou (Jacques Becker, 1960)
Synopsis : Accusé de tentative de meurtre, Claude est enfermé en prison. Ses 4 compagnons de cellule lui font part de leur désir d’évasion et creusent un tunnel.
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Quand on est enfermé, on cherche toujours à s’évader. C’est ce que cherchent à faire les cinq protagonistes de Le Trou, tous dans la même galère et dans la même cellule, tous avec une personnalité bien différente, mais un but commun. Des films d’évasion, il y en a eu beaucoup, et nous en connaissons tous au moins un certain nombre. Mais l’approche du film de Jacques Becker est très intéressante, se basant sur une réalisation dépouillée d’artifices, faisant de l’authenticité sa principale préoccupation. Pas de folies, pas d’artifices, nous suivons l’échafaudage du plan des détenus dans les moindres détails, où rien n’est laissé au hasard, le film devenant alors presque une sorte de documentaire nuancé, faisant preuve d’une précision impressionnante, le rendant très immersif et prenant. Ce réalisme est appuyé par la présence de Jean Keraudy, qui joue le rôle de Roland, et qui a lui-même tenté de s’évader de cette prison en 1947. Un des plus grands films sur l’univers carcéral.
Safety Last (Fred Newmeyer & Sam Taylor, 1923)
Synopsis : Harold est venu à Los Angeles pour faire fortune. Mais il stagne dans son job de petit vendeur. Il a une idée : proposer à son patron de faire de la publicité au magasin en faisant escalader la façade par un ami acrobate. Sauf que voilà : c’est lui qui va devoir s’y coller !
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Charlie Chaplin, Buster Keaton, Laurel et Hardy…. Voici les noms que l’on retient généralement de la grande époque des films burlesques. Mais il y eut aussi Harold Lloyd, que le grand public connait peut-être moins et qui, pourtant, fut l’un des plus grands dans son domaine. On l’associe souvent à cette célèbre image où il s’accroche à l’aiguille d’une horloge, tout en haut d’un immeuble, image extraite de Safety Last, ou Monte là-dessus, pour ce qui est du titre français. Toujours dans son personnage de loser magnifique, Harold est de ceux qui veulent réussir, qui a de grands rêves, mais à qui il arrive toujours les plus grands malheurs, et sur lesquels le destin semble s’acharner. C’est surtout un personnage haut en couleurs, jovial, qui transmet une véritable joie de vivre. Les gags se succèdent avec une rapidité et une fluidité impressionnantes, le tout se déroulant dans un Los Angeles foisonnant d’où émane toute l’insouciance des Années Folles. Une comédie au charme intemporel !
Dark City (Alex Proyas, 1998)
Synopsis : John Murdoch ne se souvient de rien. Traqué par l’inspecteur Bumstead, il cherche à comprendre et part à la recherche de son identité.
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Matrix est considéré comme étant le grand film de science-fiction de la fin du XXe siècle, et s’il ne s’agit pas de contester son importance, il faut rendre ses lettres de noblesse à Dark City, qui existe depuis trop longtemps dans son ombre. Dans ce monde étrange où les Hommes vivent dans une nuit perpétuelle, l’un d’entre eux a perdu tous ses souvenirs et cherche sa propre identité. La quête de John Murdoch va permettre de se poser de nombreuses questions sur la nature humaine, sur nos origines, sur ce qui nous constitue, sur notre passé et sur notre avenir. Rapport à la technologie, quête de la vérité, c’est un film assez vertigineux, qui touche à des sujets qui préoccupent l’humanité depuis ses origines, et qui continuent de le faire. Sans vouloir en dire trop sur l’intrigue, Dark City est un film qui invoque tout un tissu de références, qu’elles soient cinématographique et littéraire, souvent d’ordre mythologique, le tout en puisant dans le genre du film noir, et avec une esthétique et une approche très expressionniste de ses sujets. Un grand film qui n’a pas la postérité qu’il mérite, et qui mérite toute votre attention !
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