Citizen Kane, Orson Welles, 1941 : En quête de réponses

Citizen Kane est généralement considéré par la critique comme étant le meilleur film de tous les temps. Il était donc intéressant de se pencher sur ce cas, et de découvrir ce qui a permis à ce film de bénéficier d’une aura aussi puissante, encore 70 ans après sa sortie.

Citizen Kane, c’est la « simple » histoire de Charles Foster Kane, issu d’une petite famille américaine du XIXe siècle, héritant d’une mine d’or, et menant au recueillement du petit Charles par Thatcher, un riche financier qui va le prendre sous son aile et le faire vivre dans le luxe tout au long de sa jeunesse. C’est arrivé à l’âge adulte que la vie de Kane va prendre un véritable tournant, lorsqu’il décidera de se tourner vers la publication de journaux, ayant pour but de les propager au maximum au sein de la population. C’est avec succès qu’il réussira sa démarche, et que les diverses péripéties qui construisent sa vie, vont s’enchaîner. Le film débute avec la mort de Charles Foster Kane, ayant pour dernier mot « Rosebud », lequel sera la grande énigme du film et sujet de curiosité pour les journalistes…

S’il ne s’agit pas pour moi d’un film exceptionnel figurant parmi mes préférés, il reste tout de même une véritable référence dans le milieu du cinéma. Sorti en 1941, Citizen Kane décrit l’histoire de ces différents hommes qui ont construit leur fortune à l’aube du XXe siècle et développé de gigantesques empires s’étalant tant dans l’économie que la politique. Welles nous livre une histoire tantôt empreinte d’enthousiasme et d’entrain, tantôt sombre, qui ne va pas sans nous rappeler des histoires plus récentes comme Aviator (le premier qui me vient à l’esprit), ce qui, au final, va dans la logique de toute vie, rythmée par des hauts et des bas.

A travers ce film, Welles a popularisé le film biographique, en le réalisant sous la forme d’un vaste reportage mené par un journaliste envoyé interroger tous les personnages-clé de la vie de Kane, permettant alors de dresser un profil complet du personnage, sans se contenter d’un point de vue biaisé et unique. A cela l’on peut ajouter un grand jeu d’acteur de Welles et des divers protagonistes, soutenus par des maquilleurs qui ont su transformer les acteurs et jouer avec l’âge des personnages qu’ils incarnent.

Finalement, la seule déception que l’on peut avoir avec ce film c’est tout ce qu’on dit de lui, et cette renommée qu’on lui a donné. Je ne la remets bien sûr pas en question, il s’agit d’un film à voir et ce pour de très bonnes raisons, mais la barre a été mise trop haut pour qu’on puisse le savourer et se laisser surprendre. A défaut de perfection, on se contentera de l’excellence.
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