CANNES 2019 – Jour 0 – Le calme avant la tempête
Bonjour à toutes et tous ! C’est donc depuis le Sud que je vous écris aujourd’hui, car, comme vous le savez probablement, le Festival de Cannes débute… aujourd’hui ! Et comme je vous l’avais annoncé il y a quelque temps déjà, votre fidèle serviteur sera présent, pour la quinzaine entière, cette fois ci ! Autant vous dire que depuis le 1er février, date où j’ai reçu la confirmation de mon accréditation, j’ai compté les mois, puis les semaines, puis les jours, pour enfin arriver à ce moment, après une année d’attente !
Comme l’année dernière, j’ai « décollé » de Paris à 9 heures et des poussières afin de rallier le Sud en début d’après-midi. Un périple de cinq heures et demie tout de même, mêlant excitation et divagations, une dernière occasion de se vider un peu la tête avant la frénésie du Festival. Mais celui-ci n’est jamais très loin, et on le ressent au détour de quelques discussions entendues d’une oreille indiscrète tendue de manière opportuniste et, surtout, en constatant à quel point le train s’est vidé à la gare de Cannes. Mon périple se poursuivait encore un peu, afin de rallier Juan-les-Pins, qui sera mon pied à terre pour la quinzaine. Cannes, il faut le dire, ce n’est pas forcément donné, et les places sont chères, autant au sens propre qu’au sens figuré, et ce même lorsque l’on a reçu sa confirmation d’accréditation quelques heures à peine après l’ouverture des candidatures.

Après avoir déposé mes affaires, il est temps de partir pour Cannes et enfin récupérer mon badge ! Je suis presque un ancien maintenant, je connais les rouages, et je sais où aller les chercher. Mais voilà, cela n’empêche pas non plus quelques frayeurs, notamment lorsque je me présente au guichet et que l’on me dit que le badge a déjà été imprimé, probablement en avance pour anticiper les arrivées le Jour J. Mais on ne plaisante pas avec ce genre de choses, un badge reste nominatif, on ne prend pas celui du copain. Il a fallu demander la responsable et attendre une bonne dizaine de minutes en me disant « Pourquoi fallait-il que ça tombe sur moi ? » . Vous imaginez ? C’est comme si vous vous étiez entraîné des mois pour les JO, que vous étiez sélectionné puis, au moment de commencer votre épreuve, qu’on s’apprête à vous recaler. Evidemment, je n’ai pas douté un instant (ou presque), et j’ai bien fini par obtenir mon badge, et pu chercher le traditionnel « sac de bienvenue », plus sophistiqué que celui de l’an dernier, et bien garni !

Sur la Croisette, tout n’est pas encore totalement installé ou ouvert, mais on sent bien que la tension monte. Les passants arborent fièrement leurs badges, les gens se retrouvent, c’est le traditionnel « bal » du Festival qui s’apprête à débuter. Le temps de retrouver l’ambiance de Cannes, l’air marin, et de retrouver un autre camarade cinéphile pour commencer à discuter de ce qui nous attend pendant cette quinzaine, de faire monter la pression et l’attente. Car oui, l’impatience est des plus grandes, au vu de tout ce que ce Festival semble avoir à offrir ! Quentin Tarantino, Pedro Almodovar, Terrence Malick, Ken Loach, Arnaud Desplechin, les frères Dardenne, des masterclass de Sylvester Stallone, Nicolas Winding Refn, et Robert Rodriguez, la remise du Carrosse d’or à John Carpenter, et j’en passe !

C’est d’ailleurs à ce titre que je n’ai pas spécialement prévu de vous partager ce qui constituerait mon programme de la quinzaine. Non pas parce que je veux le garder secret, cela n’a aucun intérêt, mais tout simplement parce que c’est un joyeux bazar où j’ai tenté d’agencer au mieux mes séances pour voir tous les films qui me tentent, et organiser mes journées. Et je sais qu’il me sera impossible de voir tout ce que je veux. Alors j’essaie de parer à toutes les éventualités possibles, avec des plans B voire C sur certains créneaux, car on n’est jamais à l’abri d’un imprévu ! Et que, bien que ce soit un Festival et que je compte en profiter un maximum, il faut aussi faire attention à l’overdose. Une overdose qui devrait, normalement, être évitée grâce (ou à cause ?) de mes contraintes en termes de transports qui m’obligent à ne pas rentrer trop tard, et, aussi, surtout, grâce à un week-end détente prévu avec ma douce pour retrouver cette région que l’on connaît bien. Même si, malheureusement, ils prévoient un sale temps pour ce week-end… Nous verrons bien tout cela ! En tout cas, l’heure est au repos, aux petites vacances, à la détente, avant la grande ouverture mardi soir !