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The Giver, Phillip Noyce, 2014 : Formatage

Affiche de The Giver (2014)
Affiche de The Giver (2014)

Bien, qu’avons-nous comme nouveautés cette semaine ? Dans la catégorie ados, nous avons The Giver, nouvelle histoire de monde conditionné où des ados vont changer le monde. Ah ! Tellement futile, prévisible, dénué d’intérêt… Non, il faut que j’arrête, ça ne me va pas du tout. Je ne peux pas être méchant, je ne sais pas être méchant. Quand je vais voir un film au ciné je sais qu’il va me plaire. Je vois beaucoup de critiques négatives, très bien… Une nouvelle fois, je me ferai volontiers l’avocat du diable.

Nous voici plongés dans un monde tout gris, où les gens cohabitent dans l’égalité, la perfection, l’absence de conflits, et le formatage total. D’aucuns verront vite des similitudes avec Equilibrium, sorti 12 ans plus tôt avec Christian Bale dans le rôle principal, et ils ont raison. Les enfants naissent, à neuf ans ils acquièrent leur indépendance, à dix-huit ils sont assignés à une tâche. Évidemment, notre héros aura la tâche à part que d’être le gardien des souvenirs. Car cette société est un monde où tout a été formaté, remis à plat, mais les temps d’avant, où les gens faisaient la guerre, se jalousaient, mais avaient avant tout des émotions, ont laissé une trace qui est conservée par une personne. Notre héros va donc découvrir que son monde n’est en réalité qu’une vaste mascarade.

The Giver (2014)
The Giver (2014)

Il est vrai qu’un tel schéma est très classique, déjà vu bien des fois dans le monde du cinéma et dans la littérature. Il est vrai aussi que le choix de personnages principaux adolescents a un certain côté cliché qui agacera les puristes. Moi, je suis tombé dedans direct. Mes yeux innocents se sont laissés bercer et se sont attachés à ce Jonas et à Jeff Bridges. J’ai aimé suivre leur relation, l’apprentissage, cette découverte tardive d’un monde qui a été effacé de toutes les mémoires par une vaste manipulation. C’est peut-être très moralisateur, très bien pensant et très cliché, mais je ne sais pas, j’ai vraiment accroché. Au final je me suis peut-être reconnu dans ce personnage curieux qui veut tout savoir et apprend peu à peu à ne pas se laisser berner trop facilement. Toujours est-il que sans être un chef d’œuvre, c’est un beau film qu’il ne me dérangera pas de revoir un jour.

Note : 7/10.

Bande-annonce de The Giver :

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

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