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Star Wars Episode II : L’Attaque des Clones (George Lucas, 2002) – Critique & Analyse

Deuxième épisode de la prélogie, L’Attaque des Clones vient prendre la suite de La Menace Fantôme, quatre ans après. Anakin a grandi et est devenu un Jedi, pendant que la galaxie est en proie à des tensions toujours plus vives entre la République et la Confédération. Une suite souvent très décriée par les fans de la saga, mais que dire de L’Attaque des Clones ?


Fiche du film

Affiche de Star Wars : Episode II L'Attaque des Clones (2002)
Affiche de Star Wars : Episode II L’Attaque des Clones (2002)
  • Genre : Action, Aventure, Fantastique, Science-Fiction
  • Réalisateur : George Lucas
  • Année de sortie : 2002
  • Casting : Hayden Christensen, Ewan McGregor, Natalie Portman, Christopher Lee, Samuel L. Jackson
  • Synopsis : L’incident de Naboo a mis fin à la République. Le Comte Dooku et un groupe de dissidents sèment le chaos, tandis qu’un armée secrète est en marche. (senscritique.com)

Critique et Analyse

Star Wars Episode II : L'Attaque des Clones (2002)
Star Wars Episode II : L’Attaque des Clones (2002)

Ce second opus a choisi de s’inscrire dans la lignée du premier, en développant surtout l’aspect politique de l’histoire, un parti pris qui permet donc à cette prélogie de se distinguer de la trilogie originale, tout en alimentant et en préparant également le contexte de guerre dans lequel se déroulent les épisodes IV, V et VI. Très rapidement, les cartes s’abattent avec deux tentatives d’attentat perpétrés à l’encontre de la sénatrice Amidala, ancienne reine de Naboo, et devenue une des figures politiques les plus importantes du Sénat, luttant contre les pressions de la Confédération, qui cherche à déstabiliser la République.

Cette fois, le conflit, déjà installé mais encore à ses prémices dans La Menace Fantôme, éclate au grand jour et redistribue les cartes. A l’image de l’attentat de Sarajevo de 1914, les tentatives d’assassinat à l’encontre de la sénatrice Amidala sont des catalyseurs qui vont précipiter l’entrée en guerre de la République et contribuer à l’inexorable ascension du Chancelier Suprême Palpatine, poursuivant sa destinée hitlérienne vers une force politique unique et indestructible. Comme dans La Menace Fantôme, les références historiques demeurent très présentes. Pendant ce temps, les Jedi, garants de la paix, sont également contraints de participer à l’effort de guerre, et à devenir des généraux, des soldats d’élite. La guerre est le cœur du sujet de l’Attaque des Clones, laquelle est d’ailleurs à la fois physique et mentale, avec des conflits sur le champ de bataille, mais également des conflits intérieurs, notamment chez Anakin Skywalker, dont la destinée trouble et funeste commence doucement à se dessiner.

Hayden Christensen dans Star Wars Episode II : L'Attaque des Clones (2002)
Hayden Christensen dans Star Wars Episode II : L’Attaque des Clones (2002)

En effet, le personnage d’Anakin prend une nouvelle dimension dans cet épisode II, puisque le film montre son passage à l’âge adulte, et présente également une représentation des enjeux de ce passage en termes de responsabilités et de ruptures. D’un côté, Anakin est attiré par l’amour qu’il voue à Padmé, tandis que de l’autre, il est déchiré par la mort de sa mère, qu’il venge par une répression sanglante et sans pitié : « il y avait même des enfants, je les ai tous tués, tous ». Le petit garçon enjoué de La Menace Fantôme est devenu un jeune homme meurtri, capable de tout pour défendre les siens, quitte à causer encore plus de douleur. Toutefois, si la représentation de ce passage à l’âge adulte à travers l’évolution du personnage d’Anakin est tout à fait intéressante et alimente l’aspect dramatique du film et de la prélogie en général, la romance avec Padmé tend à s’étirer et à rompre la dynamique du film, qui s’avère irrégulier et relativement haché. Généralement décriés pour leur côté niais et excessivement romantique, ces passages créent une dynamique inverse de celle que le film suivait alors, avec l’entrée en guerre, la crise politique et la décision des Jedi de participer au conflit.

En revoyant L’Attaque des Clones, je me suis rendu compte que je connaissais encore beaucoup de répliques et de passages par cœur, signe que j’ai beaucoup vu ce film par le passé, et que je lui accorde une affection particulière. Cela n’empêche pas de voir ses fébrilités en termes d’effets spéciaux, la présence de décors très synthétiques, un duo Portman/Christensen souvent très hésitant et qui peine à convaincre. Cependant, l’aspect politique du film le rend intéressant, permettant de poursuivre la prélogie sur une bonne tendance, et donnant lieu à un final épique sur la planète Géonosis, montrant enfin les Jedi en action, et puis, évidemment, Christopher Lee ! Un épisode II qui, donc, comme son prédécesseur, a de bonnes intentions, commet des maladresses, mais parvient à garder suffisamment d’intérêt pour se préparer à ce qui nous attend ensuite !

Critique réalisée dans le cadre d’un article commun avec Monsieur Popcorn, Lionel Malvisie, Marc Goncalves et Le Cinéma avec un grand A : Lien vers l’article


Bande-annonce de Star Wars Episode II : L’Attaque des Clones

Note et avis

En résumé

Accentuant la dimension politique prise par la prélogie, L’Attaque des Clones la maintient sur un bon cap, sans être exempt de tout reproches et faisant preuve d’une quelconque irrégularité. Un film qui, tout comme le précédent, a marqué mon adolescence et qu’il m’est difficile de voir en étant totalement objectif et sans une pointe de nostalgie. Ses effets spéciaux ont peut-être vieilli, la romance très présente peut agacer certains fans, mais il fait plaisir à revoir, rien que pour le final sur Geonosis, et quand on sait ce qui nous attend juste après, on ne peut que trépigner d’impatience.

Note globale
6.5/10
6.5/10

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

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