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1 jour, 3 films à découvrir #1

En ces temps troublés, le cinéma n’a jamais autant paru être un exutoire. Alors que, pour la plupart, nous sommes confinés chez nous, en télétravail, voire au chômage forcé, voir des films semble être un choix d’occupation privilégié. Pour tenter de penser un peu à autre chose qu’à l’actualité sinistre, j’ai eu l’idée de vous parler, tous les jours, de trois films, sortis de ma « filmothèque ». Trois films pas forcément connus, pour changer un peu de ce qu’on pourrait voir d’habitude, et sans véritable logique dans les choix, l’objectif de cette petite rubrique étant, surtout, de vous parler de cinéma, et de faire du septième art notre principal allié !

Affiche de Phantom of the Paradise (1974)
Affiche de Phantom of the Paradise (1974)

Phantom of the Paradise (Brian de Palma, 1974)

Synopsis : Winslow Leach, jeune compositeur inconnu, tente désespérément de faire connaître l’opéra qu’il a composé. Swan, producteur et patron du label Death Records, est à la recherche de nouveaux talents pour l’inauguration du Paradise, le palais du rock qu’il veut lancer. Il vole la partition de Leach, et le fait enfermer pour trafic de drogue.

C’est à un Brian de Palma encore dans ses premières années que nous devons l’un des films les plus hauts en couleur qu’il m’ait été donné de voir. Mélangeant diverses légendes populaires, comme Faust, Dorian Gray ou le fantôme de l’Opéra, Phantom of the Paradise offre une tragédie musicale aussi folle que bouleversante. Une critique grinçante du monde du show-business, un monde où tout va très vite, afin de toujours satisfaire les exigences d’un public sans cesse en quête de nouveautés. A l’image de ce monde, le film de Brian de Palma impose un rythme frénétique, baignant dans cette atmosphère baroque, accompagnée de l’excellente et mémorable bande originale signée Paul Williams. Un morceau de cinéma multicolore et électrique, aussi inclassable qu’il est fascinant.


Affiche des Fraises Sauvages (1957)
Affiche des Fraises Sauvages (1957)

Les Fraises Sauvages (Ingmar Bergman, 1957)

Synopsis : Le docteur Isak Borg part à Lund pour assister à une cérémonie de jubilé en son honneur. Au cours de ce voyage, dans sa propre limousine et accompagné de sa bru, il fait le point sur sa vie.

Les Fraises Sauvages, c’est un périple initiatique, mais aussi un trajet vers la fin de quelque chose. C’est l’histoire d’un homme qui a fait du travail le pilier de sa vie et qui, arrivé à un âge avancé, se rend peu à peu compte des conséquences que cette vie a pu avoir sur ses proches. En plongeant dans ses rêves et en le suivant dans son parcours, nous (re)découvrons l’humanité, ses défauts et ses qualités mais, surtout, son importance, où le tout est de partager, d’écouter, et de vivre. Un film à la simplicité manifeste mais qui nous atteint droit au cœur, faisant de l’apaisement son leitmotiv, pour nous guider vers une prise de conscience importante et qui peut s’appliquer à nous tous. Un dernier très beau rôle pour le pionnier Victor Sjöström devant la caméra de l’un de ses héritiers.


Affiche de A Most Violent Year (2014)
Affiche de A Most Violent Year (2014)

A Most Violent Year (J. C. Chandor, 2014)

Synopsis : New York – 1981. L’année la plus violente qu’ait connu la ville. Le destin d’un immigré qui tente de se faire une place dans le business du pétrole. Son ambition se heurte à la corruption, la violence galopante et à la dépravation de l’époque qui menacent de détruire tout ce que lui et sa famille ont construit.

La mafia, les gangsters, ce sont de nombreux films de légendes, devenus incontournables et inatteignables. Récemment, A Most Violent Year a montré qu’il y avait toujours moyen de raconter de nouvelles choses, ou de les raconter différemment, dans un genre où l’on pensait avoir déjà tout vu. En mettant un homme cherchant à suivre les règles face à la tentation et à la pression de l’illégalité, c’est un film qui nous fait autant découvrir une page sombre de l’histoire de New York qu’il illustre tout en mettant en lumière la nature humaine dans ce qu’elle peut avoir de plus déviant et fragile. Un film très soigné d’un point de vue visuel, prenant, reprenant les codes du film noir et du gangster en les réactualisant ou, du moins, en se les réappropriant. Une très belle réussite dont on ne parle que trop peu.

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

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