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1 jour, 3 films à découvrir #44

Le déconfinement a officiellement commencé, mais les cinémas restent hélas fermés pour le moment. Alors continuons à chercher le cinéma où nous pouvons le trouver et en profiter ! Tous les jours, trois conseils de films à découvrir avec, idéalement, la possibilité de les visionner en VOD ou en ligne grâce aux différentes offres disponibles. 

Affiche de Sur le chemin de la rédemption (2018)
Affiche de Sur le chemin de la rédemption (2018)

Sur le chemin de la rédemption (Paul Schrader, 2018)

Synopsis : Toller, un ancien aumônier militaire dont la vie a été bouleversée, va se retrouver confronté aux nombreux secrets de son église.

Crépusculaire, froid, morne, Sur le chemin de la rédemption dépeint un monde au bord de la rupture, à quelques pages de la fin, où la foi n’est plus réservée qu’aux naïfs et aux menteurs. Une fable contemplative qui questionne et remet chacun à sa place, nous compris. Paul Schrader parvient à jouer sur les échelles, faisant monter les questions vers les hommes de pouvoir, et faisant redescendre les conséquences de leurs décisions sur les citoyens. Le cinéaste tente d’alerter et de faire réagir, bien que son constat principal soit que beaucoup de mal a déjà été fait et que c’est avant tout dans la foi envers l’humanité que de l’espoir peut être trouvé. Reprenant une trame similaire à Taxi Driver et à Journal d’un curé de campagneSur le chemin de la rédemption est un de ces films passés sous silence, mais qui mérite que vous vous y attardiez.

📺 Disponible sur Canal VOD et sur FilmoTV


Affiche de J'ai le droit de vivre (1937)
Affiche de J’ai le droit de vivre (1937)

J’ai le droit de vivre (Fritz Lang, 1937)

Synopsis : Condamné à mort pour un crime qu’il n’a pas commis, un homme, aidé par sa femme, s’évade de prison.

Une nouvelle image par Fritz Lang d’une société qui crée ses propres démons. Évoquer l’espoir pour encore mieux imposer l’implacable injustice. Un regard sombre sur un monde où l’honnêteté a disparu, dans la lignée de Je suis un évadé et Furie, une puissante tragédie. La photographie du film est remarquable, avec beaucoup de recours à des allégories et à des fables, et l’éternelle quête d’un jardin d’Eden qu’il faut sans cesse quitter pour tenter de retrouver sa liberté.

📺 Disponible sur LaCinetek


Affiche de Michel Strogoff (1926)
Affiche de Michel Strogoff (1926)

Michel Strogoff (Victor Tourjanski, 1926)

Synopsis : Michel Strogoff est chargé par le Tzar de transmettre aux populations fidèles de la Sibérie en révolte, un message d’un importance capitale.

Michel Strogoff est une superbe épopée, sachant faire preuve de démesure sans délaisser les détails, un grand film d’aventure qui doit beaucoup au charisme d’Ivan Mosjoukine. C’est un film construit de manière intelligente, invoquant l’imaginaire à travers l’apparition de Jules Verne et l’invocation de son imagination, permettant au film d’adopter un ton épique, presque biblique par moment, conférant au métrage une véritable force, notamment sur le plan visuel. La grandiloquence dont fait parfois preuve le film ne fait pas que son ambition se réduit à une soif de démesure, car Michel Strogoff est également un film de détails. Voilà donc un grand film qui emporte, qui surprend, un immanquable du cinéma muet.

📺 Disponible sur YouTube

Retrouvez la précédente sélection ici !

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

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