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John Wick 2 (Chad Stahelski, 2017) – Critique & Analyse

dLe pitch de John Wick premier du nom pouvait faire sourire. L’idée qu’un homme, seul, se lance à l’assaut d’un gang entier pour venger un chiot, annonçait la couleur pour un film d’action fou et jusqu’auboutiste. Mais le film a réussi là où beaucoup se sont plantés, et ce second opus, sorti deux ans et demi après le premier, vient confirmer la naissance d’une nouvelle saga d’action marquante, et d’un personnage culte.

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Affiche de John Wick 2 (2017)
Affiche de John Wick 2 (2017)

  • Genre : Action
  • Réalisateur : Chad Stahelski
  • Année de sortie : 2017
  • Casting : Keanu Reeves, Ian McShane, Common, Laurence Fishburne
  • Synopsis : John Wick est forcé de sortir de sa retraite volontaire par un de ses ex-associés qui cherche à prendre le contrôle d’une mystérieuse confrérie de tueurs internationaux. Parce qu’il est lié à cet homme par un serment, John se rend à Rome, où il va devoir affronter certains des tueurs les plus dangereux du monde.(senscritique.com)

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Le cinéma d’action n’est pas un grand pourvoyeur de classiques. En soi, il est même contraire à tout ce que les puristes pourraient attendre du cinéma. Avant tout divertissant, il a une propension à toujours être dans l’exagération, voire l’absurde. De plus, à l’instar du cinéma d’horreur, il est affublé d’une étiquette de « cinéma de bas-étage » à cause de la profusion de Séries Z fauchées et de DTV, qu’on ne peut vraiment considérer comme des références. Oui mais voilà, comme il balaie trois hommes d’une salve de balles, John Wick casse aussi les clichés.

Keanu Reeves dans John Wick 2 (2017)
Keanu Reeves dans John Wick 2 (2017)

Ne nous mentons pas : John Wick 2 n’est pas un chef d’œuvre. Mais il montre qu’un film d’action peut à la fois totalement assumer son propos, tout en étant de qualité. Chad Stahelski, déjà derrière la caméra pour le premier, reprend du service pour le second, et sa présence n’est certainement pas étrangère à cela. Ce qui distingue John Wick 2 de la majorité de ses pairs, c’est le soin apporté à sa réalisation. Là où un Taken 3 (que j’avais outrageusement louangé à sa sortie) propose un montage horriblement épileptique bourré de cuts et pénible à suivre, John Wick 2 affiche un enchaînement de plans et une construction des scènes bien plus léchée, soignée et fluide. Ca castagne, ça tire, ça explose, mais c’est beau à voir, car bien construit.

De même, à l’instar de son personnage, toujours balafré mais bien habillé, John Wick arpente avant tout des lieux huppés (palaces, expositions artistiques, soirées privées, etc.). Là où beaucoup de films s’obstinent à exhiber les bas-fonds des villes et de la société, John Wick 2 expose une violence latente dans un univers dirigé par des relations de pouvoir menées par l’argent, où des sommes très importantes sont en jeu. Grâce à cela, le film peut à nouveau proposer des plans beaux, colorés, élégants, malgré la violence permanente affichée à l’écran.

Keanu Reeves et Laurence Fishburne dans John Wick 2 (2017)
Keanu Reeves et Laurence Fishburne dans John Wick 2 (2017)

Egalement, quand le premier opus était surtout centré sur John Wick et sa quête de revanche, John Wick 2 élargit son spectre et, si le début laisse émerger la crainte de voir s’animer un copié-collé de la première histoire, c’est un univers bien plus large qui est ici exposé, transformant John Wick en un simple rouage, un personnage subissant le monde qui l’entoure, un peu comme Max dans Mad Max : Fury Road. Parlant très peu, le personnage lui-même est peu mis en avant, et ce sont surtout ses aptitudes au combat et son invincibilité qui transparaissent à l’écran.

Le constat final est que John Wick 2 est un film d’action totalement décomplexé, survolté, explosif et invraisemblable. Mais, surtout, on n’a pas l’âpre sensation d’avoir vu un mauvais film. Certains passages font sourire, le personnage est invincible et supprime tout suspense, mais jamais le film ne tombe dans le nanardesque. Comme dit précédemment, John Wick 2 n’est peut-être pas un grand film, mais c’est un film qui s’assume, qui sait ce qu’il fait, et qui le fait bien.

Bande-annonce de John Wick 2

Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

2 réflexions sur “John Wick 2 (Chad Stahelski, 2017) – Critique & Analyse

  • CORAY

    J’ai hâte de le voir…

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  • CORAY

    Cela laisse présager que nous allons passer un excellent moment…

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