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Cinexpress #221 – Ant-Man et la Guêpe (2018)

Une brève digression dans l’enchaînement de vieux classiques, le temps de se mettre un peu à jour sur les dernières sorties. L’été, ce sont souvent les blockbusters qui font couler de l’encre et alimentent les conversations dans les bars et les terrasses des cafés. Il y avait fort à parier, compte tenu de l’impressionnante hégémonie et de l’omniprésence des Marvel Studios, qu’une de leurs productions serait à l’affiche à cette période de l’année. Après l’ouragan Avengers Infinity War vient donc Ant-Man et la Guêpe, avec des ambitions moindres, mais un certain nombre de questions en suspens.


Fiche du film

Affiche d'Ant-Man et la Guêpe (2018)
Affiche d’Ant-Man et la Guêpe (2018)
  • Genre : Action, Aventure, Science-Fiction
  • Réalisateur : Peyton Reed
  • Année de sortie : 2018
  • Casting : Paul Rudd, Evangeline Lilly, Michael Douglas, Michael Peña, Walton Goggins, Laurence Fishburne, Michelle Pfeiffer
  • Synopsis : Après les événements survenus dans Captain America : Civil War, Scott Lang a bien du mal à concilier sa vie de super-héros et ses responsabilités de père. Mais ses réflexions sur les conséquences de ses choix tournent court lorsque Hope van Dyne et le Dr Hank Pym lui confient une nouvelle mission urgente… Scott va devoir renfiler son costume et apprendre à se battre aux côtés de La Guêpe afin de faire la lumière sur des secrets enfouis de longue date… (senscritique.com)

Critique et Analyse

Ant-Man et la Guêpe (2018)
Ant-Man et la Guêpe (2018)

La première apparition au cinéma d’Ant-Man, le plus petit des super-héros, avait eu lieu dans le film éponyme il y a trois ans. Sans être particulièrement mémorable, il était intéressant, de par l’originalité du personnage, mais aussi un côté humoristique plus assumé, emboîtant le pas aux Gardiens de la Galaxie. Ce second opus avait pour but de donner une suite aux aventures de ce héros à part, et aussi d’expliquer son absence dans Avengers : Infinity War, où il était un des rares absents, au même titre qu’Hawkeye. Les enjeux étaient donc de continuer à donner de la consistance à l’intrigue générale suivie par les films du MCU, tout en étant capable de prendre la suite de l’opus précédent.

« La principale faiblesse d’Ant-Man et la Guêpe réside dans son scénario, très clair dans ses intentions, ce qui le rend très prévisible, et le film a tendance à tourner en rond, en reculant pour avancer, et en avançant pour reculer. »

En matière d’intrigue, Ant-Man et la Guêpe reste assez distant des derniers films du MCU, malgré quelques liens. Il prend surtout la suite du premier, avec la volonté de retrouver la femme de Hank Pym. Globalement, la principale faiblesse d’Ant-Man et la Guêpe réside dans son scénario, très clair dans ses intentions, ce qui le rend très prévisible, et le film a tendance à tourner en rond, en reculant pour avancer, et en avançant pour reculer. On développe un intérêt assez relatif envers certains enjeux soulevés par le film, qui réduit la capacité à s’attacher aux personnages et à nourrir une réelle inquiétude concernant leur réussite finale.

Evangeline Lilly et Paul Rudd dans Ant-Man et la Guêpe (2018)
Evangeline Lilly et Paul Rudd dans Ant-Man et la Guêpe (2018)

Cependant, l’action parvient, elle, à être bien gérée. Le film dispose de peu de temps morts, et l’utilisation des pouvoirs permettant de changer de taille donne beaucoup de rythme et d’originalité aux scènes d’action, très rythmées, mais globalement lisibles. Comme dans le précédent opus, l’humour est bien présent, parfois de manière un peu trop forcée, mais c’est une des composantes principales de la « saga » Ant-Man, qui est l’une de celles qui tend le plus vers l’humour, au même titre que Les Gardiens de la Galaxie, à l’inverse des Captain America, par exemple. Par ailleurs, bien que jouer les scientifiques soit assez vain et peu pertinent pour juger ces films, la gestion de la physique et de la masse par rapport à la taille demeure aussi assez incompréhensible et incohérente.

Loin d’être mauvais, Ant-Man et la Guêpe est un Marvel mineur. Il reste fidèle à l’esprit du premier film, n’hésitant pas à reprendre des éléments qui y ont été appréciés (notamment Michael Peña et ses flashbacks), sans trop abuser. On regrettera un scénario très lisible, limpide, avec une intrigue qui a tendance à tourner en rond, au risque de générer une certaine lassitude chez le spectateur. Celle-ci est, heureusement, en grande partie atténuée par des scènes d’actions bien réalisées et bien pensées, exploitant très bien les pouvoir des héros. Finalement, Ant-Man et la Guêpe ne marquera pas particulièrement le MCU, mais reste un sympathique divertissement.


Note et avis

3/5

On retrouve avec plaisir l’homme-fourmi, avec ses changements d’échelle à tout va, dans des scènes qui donnent le tournis, mais jamais la nausée. On retrouve ce côté humoristique plaisant et assumé, mais on regrette un scénario où tout semble joué d’avance, et qui tourne en rond. Un Marvel mineur, mais un divertissement sympathique.


Quentin Coray

Quentin, 29 ans, mordu de cinéma depuis le visionnage de Metropolis, qui fut à l'origine d'un véritable déclic. Toujours en quête de nouvelles découvertes pour élargir mes connaissances et ma vision du cinéma. "L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains." - Andreï Tarkovski

2 réflexions sur “Cinexpress #221 – Ant-Man et la Guêpe (2018)

  • Prévisible donc ;-)
    Je suis bien d’accord, ceci dit. Ant-Man et les Gardiens sont les rigolos du MCU (Spidey aussi est un petit marrant) cela ne mérite pas pour autant qu’on les traite par-dessus la jambe. On sent bien que le scénario mouline en faisant un pas en arrière chronologique, juste pour occuper le terrain, pour tenir le programme. Mais bon, les onanistes cérébraux à l’écriture ont quand même réussi à nous pondre une petite réflexion sur la famille pas inintéressante, de quoi mâchouiller un peu en attendant le prochain épisode.

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    • Absolument ! Les films Marvel ne sont pas vains à mes yeux. Je peux comprendre le sentiment de ras-le-bol face au côté très conditionné, le fait de cocher des cases dans un cahier des charges… Mais il y a quand même toujours une certaine démarche derrière, rien de révolutionnaire, mais pas inutile pour autant.

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